Soheila Lee
ft. Seo Soojin
Prénom Soheila, qui signifie "étoile" ou encore "douce" selon les origines. Néanmoins, tu es bien loin de la douce étoile Solheila.
nom Lee. Celui de ta mère car ton père était absent de ta vie, sans que tu n'en saches la raison avant que la vérité ne te soit révélée. Toujours maintenant, c'est ce nom de famille que tu gardes pour toi.
âge Tu as 26 ans, 26 hivers passés à chercher la reconnaissance de celui que tu as toujours idéalisé durant tant d'années, celui qui anime maintenant ta colère.
naissance Tu es née un 23 décembre, une nuit d'hiver où les toits étaient recouverts de neige.
genre Tu es une femme, et jamais tu n'as douté à ce sujet.
parent divin Il ne s'agit ni plus ni moins que de Mars, le dieu de la guerre, de la violence et de la jeunesse. Tu en ris maintenant : cela paraît tellement évident.
panthéon Romain, c'est celui qui t'était destiné depuis ta naissance déjà.
coeur Célibataire, tu en es sûre, néanmoins là n'est pas la question. Ton coeur penche-t-il plus pour les hommes, pour les femmes? Tu ne saurais le dire car en vérité tu aimes les deux Soheila. Mais si l'on te pose la question, tu préféreras répondre que tu n'aimes personne de toute façon.
fonction à Kvalir Incroyable mais vrai, tu es conseillère Soheila. Il faut dire que tu es redoutable pour défendre et débattre : après tout, un conseil n'est-il pas une forme de champ de bataille? Et malgré les airs que tu te donnes, tu prends ce rôle très à coeur, car tu dois être parfaite -la meilleure d'entre tous-.
défaut fatal Quelle question délicate mais la réponse semble pourtant si évidente : ton défaut fatal est sans aucun doute ce complexe de supériorité qui t'habite. Tu ne peux t'imaginer ailleurs que sur le podium, au-dessus de tout le monde. Il t'est intolérable de perdre, ou que quelqu'un te soit supérieur. Cette idée t'écoeure et c'est pour cela que tu t'entraînes d'arrache-pied : pour que tu sois la seule on the top.
Géokinésie ― contrôle et manipulation de la terre. Ton père étant la divinité protectrice du sol, il est tout à fait que tu aies hérité de ce pouvoir. Tu contrôles et manipules la terre, la forgeant à ton avantage pour combattre ou défendre. La terre est partout, et cela te donne un avantage considérable en combat. Tu as beaucoup travaillé cette capacité pour l'utiliser au meilleur escient possible.
Réflexes accrus ― réflexes plus importants que la moyenne.Tu es fille de guerre & violence. Ta deuxième capacité voit tes réflexes augmenter. Tu ne saurais comment l'expliquer. C'est comme si les autres étaient si lents et si prévisibles. Tu arrives à prévoir leurs mouvements. Te surprendre est tâche ardue et seul quelqu'un avec une vitesse augmentée pourrait prétendre à cet exploit... enfin, c'est ce que tu dis.
une petite question
COMMENT VIS-TU CE DÉMÉNAGEMENT À KVALIR ? Mal. Tu le vis mal Soheila car tu avais réussi à te réinclure en société. Tu avais trouvé un boulot, tu t'étais refait un cercle social et tout semblait te sourire. Tu réussissais,
une fois de plus. Et d'un coup, de par le sang de ton père, te voilà arrachée à tes nouvelles racines et enfermée dans ce château. Ce père que tu n'as jamais aperçu, qui ne t'a décidément montré aucune once d'affection. Ce père envers qui tu voues une rage et une frustration sans failles. Oui, tu l'as plutôt mal vécu.
votre histoire
Ton histoire est comme la mer. Déchaînée. Tu es comme un animal sauvage en pleine partie de chasse. Déterminée. Ton visage reflète tous tes rêves d'enfants. Fermé. La vie ne t'a fait aucun cadeau, et c'est ainsi que tu le lui rendras. En ne faisant aucun cadeau à la vie ainsi qu'aux autres.
Naissance ― what a fright, must've been a parasite in my past life.
Ta mère était une secrétaire, dans la grande ville de Busan, en Corée du Sud. Son salaire était bon, sans pour autant dire qu'elle roulait sur l'or. Et d'après ce qu'elle t'a raconté, un jour elle l'a rencontré. Un beau jeune homme, qui a directement attiré son regard. Ta mère était jeune Soheila, elle venait de franchir depuis deux ans la porte de la majorité, elle était jeune et un peu naïve, rêvant de l'amour avec ce grand A lettré tout en boucles. Elle était tombée sous le charme et rapidement les choses s'étaient emballées et tu étais là. C'est ce qu'elle t'avait dit, et il s'agissait ici d'une partie des très peu de choses dont tu avais connaissance sur ton père. Ce grand homme musclé, un génie au mauvais caractère disait-elle. Cet homme "parfait" qui lui avait apparemment tant apporté. Et au moment où son regard se posait sur le nourrisson que tu étais, il avait disparu. Et ton visage déjà beaucoup trop similaire au sien lui faisait perdre tout contrôle sur ses larmes.
Jeunesse ― if you ever heard what I heard in my mind.
C'est ainsi que tu grandis. Sans père. A l'école, tu apercevais tes amis avec leur paternel, et un jour la question interdite sortit "Il est où mon papa?" Ta mère avait mis du temps à répondre, bien trop à ton goût à vrai dire. Pour qu'au final, ses mots ne soient rien de plus qu'une énorme claque pour la si jeune enfant que tu étais. Il s'en était allé. En partie à cause de toi. Il avait des choses plus urgentes à faire.
Qu'est-ce qui pouvait être plus urgent que toi Soheila? Tu ne comprenais pas. Qu'avais-tu pu faire de si grave pour qu'il parte? Pour qu'il vous laisse, pour qu'il mette ta mère dans tous ces états dès qu'on évoquait le sujet de ton géniteur? Dès le début, tu avais senti que tu ne serais pas assez. Et c'est dès ce jour que tu as décidé de travailler encore et encore, avec acharnement. Car si tu devenais parfaite partout, une femme irréprochable, il reviendrait n'est-ce pas? Il découvrirait l'ampleur de son erreur et reviendrait, serait fier de toi, te féliciterait. C'est ce que tu pensais. Et depuis ce jour, tu n'as pas arrêté de te dépasser. Les limites n'existent pas pour toi Soheila, tu les brises toujours à chaque fois, tu les repousses plus loin. Tu devais être la meilleure en tout, partout où tu t'engageais. Tu travaillais d'arrache-pied pour y arriver, te tuais à la tâche, arrivant à un point où tu ne pouvais supporter que quelqu'un te soit supérieur.
Et depuis ce jour, tu as toujours tout fait pour que cela ne t'arrive jamais.
Pré-adolescence ― time's up, keep a league in when she arrives.
La meilleure, partout, dans toutes les matières. C'est ainsi que ton aventure au collège avait commencé. Barbant, c'est ce que tu en pensais. C'était d'un ennui mortel. Il n'y avait aucune action et tu réussissais à te hisser au sommet sans le moindre mal -après tout cela fait déjà bien longtemps que tu fais tout pour-. Tu avais déjà un caractère bien trempé qui ne s'arrangeait pas avec l'âge, loin de là. Le premier qui te provoquait ou tentait de provoquer tes amis se frottait à ta fureur. Et un jour, c'est ce qui arriva.
Tu étais âgée de 13 ans lorsqu'un garçon plus âgé décida de te provoquer. Apparement, il avait entendu ta réputation et n'en croyait pas un mot. Il était venu te provoquer à la fin des cours, devant tout le monde. Et tu comptais bien le faire ravaler ses paroles. Deux trois mots bien placés devraient lui rabattre son clapet. Mais ça n'avait pas suffi. Il avait sauté sur toi sauf que tu l'avais venir. Tu allais trop vite, bien trop vite pour une humaine normale. Ils avaient à peine cligné des yeux que tu étais déjà derrière lui, lui assénant un coup dont il se souviendra toute sa vie.
Et là, tout s'est enchaîné. Ta mère, convoquée. Elle s'était excusée mille fois près du proviseur, puis vous étiez rentrées à la maison, avec ton petit frère. Elle était paniquée et pendant un moment, tu ne savais trop où te placer. C'est après quelques minutes de silence que tu osas demander qu'est-ce qu'il se passait. Et tu ne t'attendais en aucun cas à cette réponse.
Il s'agissait de ton père. Tu étais plus qu'une humaine, tu étais fille de la Guerre, de la Violence et de la Jeunesse. Mars, le dieu romain. Il était temps que tu t'en ailles avant qu'ils n'arrivent.
Et sans que tu ne comprennes, tu étais dans un avion pour San Francisco. Arrachée à ta famille, à ta mère, à ton petit frère. Tu ne savais pas quand tu les reverrais et cette simple idée te mettait la rage au ventre. Une fois de plus, ce père absent dictait ta vie, alors que jamais il ne s'était montré, pas une seule fois. La haine t'habitait, une haine grandissante Soheila, et tu avais décidé d'en faire ta force.
Camp Jupiter ― they would never wanna admit I'm the best here.
Arrivée au camp Jupiter, tu avais été assignée à la 2e Cohorte. Tu l'avais décidé : si tu n'étais pas dans la 1re, tu serais au moins la meilleure dans la tienne, et tu ne laisserais personne te dépasser. Encore une fois. Tu te retrouvais au beau milieu d'adolescents tous plus doués les uns que les autres et donc tu te devais de redoubler d'efforts, de travailler encore plus. Tu n'en démordais pas. Et même si c'était dur tu continuais, tu t'entraînais durant des heures encore après la fin de vos entraînements. Tu voulais maîtriser tes pouvoirs à la perfection, devenir intouchable au combat. Atteindre l'impossible. C'est ce que tu visais.
Tu visais également la reconnaissance de ton paternel. Il était un dieu, et ta colère envers lui ne s'apaisait pas. Comment pouvait-il oser faire des enfants et puis disparaître sans ne rien dire? Malgré son statut? Tu ne le comprenais pas, et tu ne voulais pas en comprendre un traître mot. Tu comptais bien gagner sa reconnaissance, et demander des comptes une fois le temps venu.
Et ce temps, malgré tes dix ans passés dans la Légion, ne viendra pas. Même après dix ans à t'entraîner sans relâche, à te donner corps et âme, tu ne gagnas rien de sa part. Même pas un signe, rien. Comme si tu étais tout simplement insignifiante, comme si toutes tes années de durs labeurs ne signifiaient rien. Alors après dix ans, ta décision était prise.
Vie adulte ― never try, you would cry, that's a lie, you would die.
Tu partis du camp Jupiter. Tes dix ans dans la Légion t'avaient renforcée dans tous les domaines. Tu étais prête. Et malgré tout, tu avais cette intime conviction que ta place n'était pas là. Tu te disais meilleure que tous, bien meilleure, que personne ne pouvait te dépasser. Mais voilà Soheila, la réalité te rattrape. Tu as 23 ans, et tu n'as rien qui ne t'appartienne réellement. Et tu te devais de prendre du recul, de t'en aller. D'essayer de retrouver ce que tu avais perdu depuis bien longtemps : ton authenticité, à laquelle tu tenais tant malgré toute la colère qui t'habitait.
Alors tu t'en étais allée. Tu étais restée aux États-Unis et tu eus beaucoup de mal à trouver ta place. Un an et demi avant que ta vie ne se stabilise enfin, que les mauvaises fréquentations ne deviennent que fumée. Tu conservais ton caractère bien trempé, cette violence qui te caractérisait, cette envie d'être la meilleure et de ne jamais être dépassée. Mais ta colère s'était comme apaisée. Ton père, les demi-dieux, c'était derrière toi à présent. Tu allais enfin pouvoir vivre pour toi, et non pour les autres.
Kvalir (ta prison) ― dealin' with inner demons that won't leave.
Mais les vieux démons ne s'en vont pas bien longtemps Soheila, tu le sais ça? Tout finit toujours par te rattraper, tu devrais le savoir non? Une vieille légende que l'on pensait morte était remontée à la surface. Et ta vie était en danger, ainsi que celle de tous les autre demi-dieux. Tu devais les suivre, pour ta propre survie. Tu avais au début refusé, mais tu réalisas bien vite que ce n'était pas une demande qui t'était faite mais plutôt un ordre qui t'était donné.
Alors comme ça, ton vieux paternel revenait à la charge? Décidément tu te disais, décidément c'était comme tenter d'échapper au destin lui-même. Tes origines finissent toujours par te rattraper d'une manière ou d'une autre. C'était toujours pareil. Une fois de plus cette vieille colère qui dormait au fond de tes tripes qui se réveille. Une fois de plus, te voilà en train de combattre pour celui qui anime toutes tes émotions les plus violentes : Mars. Et cette fois-ci Soheila, tu espères bien gagner ce que tu mérites.