g h o s t ☾ enea

spirit :  living in her own world ✧ found comfort in the dark ✧ evil ? what's that ? nothing and no one can be evil ✧ no need to fear death, it's a relief ✧ you want a fight ? i'll be your girl ✧ sorry, i'm not very good with people - it's easier to speak with spirits ✧ don't know how to say no ✧ the girl who can see an utopia in a dystopia ✧ child of the night



☾ birth :  l'amour de la mort - paradoxe déroutant dont naquit Enea. Paternel à la douceur macabre, accompagnant tout être en ses ultimes instants - leur offrant un dernier moment d'humanité, de sérénité. Infirmier en soins palliatifs. Guidant jusqu'au trépas, guidé jusqu'à Hécate. Femme au charme singulier dont le chemin s'entremêla maintes fois à celui de l'infirmier - proche d'un de ses patients lui avait-elle dit. Accroches se nouant, liaison découlant. Singulière, particulière - l'histoire de quelques mois. Quelques mois sincères - mais qui ne durèrent pas. Car jamais les amours divin ne durent - ainsi est la règle. Un amour pourtant jamais regretté - ni jamais fait regretter à l'infante qui découla de cette idylle inédite.

☾ new country : Premiers émois au sein des vastes plaines verdoyantes - liberté de s'égarer au sein des herbes montantes des heures durant. Écosse pour contrée natale - berceau des premiers souvenirs, empreint d'une tendre clarté. Quitté à l'aube des 6 ans, ne comprenant que plus tard - trop tard, qu'il en allait de son bien. Quitter paysage verdoyant pour dédale dérangeant - déménageant à Philadelphie, se rapprocher de Long Island.


☾ grandma : 7 ans - le début de la fin. Une journée, un instant - qui fit tout basculer; trop tôt. Un regard, glissé dans l’entrebâillement de la porte. Curiosité enfantine - confronté à la réalité endeuillée. Le corps de sa grand-mère - tendre nourrice lorsque les parents manquaient, travaillaient; couché sur le sol. Les pas qui glissent sur le parquet - demoiselle secoue le corps inerte, pour tenter de réveiller du sommeil mortuaire. Morte. Enfant qui ne comprend pas, de ses yeux de môme elle ne voit que sa grand-mère épuisée qui se repose - lui murmurant quelques mots de temps en temps. Va dans ta chambre - bourdonnait près de ses oreilles. Mais elle restait là - ne bougea pas, des minutes ou des heures, elle ne sut jamais. Demoiselle ne se détacha de sa mamie que sous les hurlements affolés du paternel - qui la prit dans ses bras, étouffant quelques sanglots. Habitué à côtoyer la mort - mais pas encore prêt à ce que sa fille n'en soit si familière, pas encore prêt à perdre sa mère, à lui. Pleure pas, mamie elle veut pas qu'tu pleures - murmure insidieux de la môme. Car elle entendait toujours vaguement la voix de sa grand-mère, elle.

Journée damnation rime de perdition - celui où la rejeton d’Hécate entama sans jamais cesser sa valse à la lisière de deux mondes; mort et vivant distingué plus que vaguement depuis ce jour - illusion.


☾ step mother : Au creux du silence, le mot claque " folle ". Syllabes constamment répétés, assénés telle la plus abjecte des injures. Se mêlent aux échos de ceux que lui tiennent ses camarades " bizarre " pour les plus courtois " malade mentale " pour les plus odieux. Femme nouvelle - chirurgienne, au bras du paternel depuis les 4 ans de la môme. Rapport compliqué entre la belle-mère et la belle-fille, compliqué de faire sa vie au bras d'un homme déjà père. Compliqué de composer avec celle qui est le rappel constant qu'elle n'est pas la première - ni qu'il a aimé, ni avec qui il s'est engagé. Elle le lui faisait tendrement payer - hargneusement, depuis le décès de sa grand-mère. Virulemment, depuis que cette étrange lueur dansait aux fonds des yeux de la belle-mère - la peur. La peur d'entendre la macabre affirmer qu'elle voyait ce qui n'était plus - sa grand-mère. La peur de voir la môme assuré qu'elle entendait ce qu'elle était seule à entendre - la voix de défunts. La peur, qui poussait la matriarche illégitime à détester Enea - à vouloir la tenir éloignée d'elle, d'elle et de son couple.

" Pauvre folle " sonna encore une fois près des tympans - doucement déjà, l'infante pleurait intérieurement ces mots dont la haine faisait tristement vibrer son palpitant, à défaut d'en comprendre pleinement le sens.

☾ different : Réalité tangente, réalité valsant - près du cœur de l'enfant. Réalité cruelle, réalité amère - celle pour qui elle diffère de trop des standard, celle qui ne veut pas d'elle. Alors elle a façonné la sienne - sans règles si ce n'est celle d'aimer. Simplement - sans jugement. De ses yeux, tout lui est beau - loin de tout fardeau. Macabre qui ne craint ni mort ni douleur - vénère presque la première, perçue comme délivrance d'une vie qui n'est que périple pour enfin gagner terres infernales; Enfers. L'air souvent ailleurs, l'ai souvent rêveur - à en louper parfois qu'on l'interpelle. Les mots pour mélodie légère - résonnant au creux du néant car elle parle seule; car personne ne voit ni n'entend les défunts. Sans jamais craindre d'assurer pourtant - qu'on lui répond et qu'elle a auditeur à ses mots, même si elle seule les perçoit.

Enea elle rêve éveillée - sans jamais se réveiller. Malgré les cris, malgré les rires - de ceux qui la disent folle, de ceux qui la pointent du doigt, de ceux qui parfois lèvent la main sur sa différence. Rêveuse défectueuse - dyslexique avait-on dit à ses parents, trouble de l'attention pour sentence claquante. Môme qui rentrerait jamais dans le cadre, môme à l'avenir irrécupérable disait les professionnelles. Môme qui dérange de sa différence - de son innocence qu'elle préserve en une inconsciente hargne doucereuse, vicieuse.


☾ psychatria: Des cris, des pleurs. " Non ! ". Hurlé, le cœur déchiré. Des hommes, des femmes - qu'elle ne connaît pas. " S'il vous plait. " Pleuré, l'innocence éventrée. Ils veulent l'emmener - et le paternel n'est pas là pour la sauver. Départ annoncé de quelques semaines - perte dans la famille, cérémonie et succession à organiser. Demande à l'épouse de veiller sur son étoile - Enea. Belle-mère que trop heureuse de l'occasion.

" Troubled Teen and Youth Transport Services " brodé sur les habits médicaux. Ils veulent l'emmener - elle ne comprend pas tout Enea, elle ne comprend pas où. Parce-que la peur l'aveugle - môme perd toute notion de raison. Pour une fois elle dit non, elle ne veut pas y aller. Elle se débat, se bat, peste et proteste. Elle n'ira pas là où ils lui disent - quelque par pour les gens comme elle, pour l'aider, pour résoudre ses problèmes selon eux. Drôle d'instinct furieux prend le dessus - turbulente, elle qui n'avait jamais levé la voix. Instinct combattant - comme on ne lui avait jamais connu. Mais ça ne suffit pas - ça ne suffira pas à la sauver de la réalité. Belle-mère qui les avait appelé - pour l'emmener en clinique, pas besoin du consentement de la môme qui ne donnait que des raisons de la garder par son attitude furieuse. " Ça suffit." Siffle la belle-mère lorsque l'infante se retrouve au sol, menottes en plastique aux poignets - comme un jouet. Mais ça n'avait rien d'un jeu. Normalement ça ne se passait pas comme ça - normalement c'était calme. Normalement ils discutaient avec le jeune - ils avaient essayé, avec elle. Normalement ça se passait bien - mais Enea n'avait pas été normal.
Elle pleure - lorsqu'ils l’emmènent. Elle ne veut pas être aidée - elle n'en a pas besoin. N'a besoin que de son père à cet instant - et qu'on la libère. De ce fourgon, puis de ces murs.

Rapport à la réalité fatalement abimé - renié. Demoiselle s'enferme en son monde comme on l'avait enfermé entre ces murs. Pour ne pas périr - dépérir, de sa tristesse à être ici. Détresse silencieuse - prenant place du refus furieux. Éphémère. Elle n'est pas maltraitée la môme - seulement désabusée. Entourée d'autres de son âge - après qu'on l'ait sortie d'isolement de quelques jours suite à son arrivée cacophonique. Gamine de 10 ans qui renonce à comprendre - pourquoi ils veulent l'aider, la réparer. Ne lutte plus, car elle ne veut plus se retrouver enfermée dans cette petite chambre. Prend docilement pilules qu'on lui donne - pour l'aider à se concentrer, pour apaiser ses délires psychotiques - façon de qualifier ces défunts qu'elle affirmait voir. Apprend à respecter les horaires et les règles, se plie aux différentes thérapies qui s'entassent en quelques semaines. Môme traitée comme un problème, quelque chose à solutionner.

☾ dispute :  La fin de tout. Il y a les cris, encore - mais pas de pleurs, cette fois-ci. Seulement de la peur - horreur. Patriarche était rentré - sans retrouver sa fille. Furieux - de découvrir l'envers du décor, le coût de son absence - l'intolérance de sa femme. Regrets coupables. Étoile de ses nuits récupérée et ramenée au domicile aussitôt - couvrant de mille et un mots doucereux, d'étreinte aimante que la môme refusait, rejetait. La dernière fois qu'on l'avait étreinte - que son échine avait effleurée celle d'autrui, on l'avait emmenée, enfermée. Traumatisme ancré. Père désarçonné.

Colère - hurlé. Sur sa femme - sur celle à l'origine de tout ça. Indigné, reproche et dégoût coule des lèvres du père. Gamine qui se planque dans un coin, se bouche vainement les oreilles - tableau familial idyllique se déchire et s'effrite. Elle y assiste - sans pouvoir rien faire que tenter d'oublier, de s'échapper - de cette réalité qui ne lui plait pas. Cris résonnent encore - plus fort. Môme qui veut disparaître. Disparaître de ces instants qui lui bousillent le cœur - qui bousillerait celui de n'importe quel enfant.

Les voix fantomatiques s'amassent - ne cessent de devenir entêtantes. Tout s’accélère - lorsqu'une drôle de bestiole sort de nulle part. Un monstre. Hideux. Macabre tétanisée - qui veut de nouveau disparaître. Plus fort. Ferme les yeux - une éternité qui n'est qu'un instant. Conscience s'échappe - de tout ça.

Quand les yeux de la môme se ré-ouvrent, deux corps s’effondrent et tombent - à terre. Celui de la créature, aux côtés de celui de sa belle-mère. Vaguement, il lui semble entendre la voix d'un de ses éducateurs d'école qui parle, à son père - éducateur dont-elle découvre les jambes de chèvre. Satyre. Qui l'appel - demande où elle est, Enea. Enea qui (ré) apparaît la seconde d'après - môme qui avait disparu sous la brume. C'était soustraite à la vue de tous par son désir de se soustraire à l'instant.

Suite des événements qui lui échappent et qu'elle ne comprit jamais vraiment - pas comme si elle avait cherché à comprendre et se saisir du sens de tout ça de toute façon, l'enfant. Mots saisit à la volé - mère, danger, âge, sécurité, partir. Ailleurs - une colonie, un camp. Elle ne comprend pas tout - mais paternel rassure et assure, que tout ira bien. Qu'il faut partir - que c'est mieux ainsi. Môme qui fait confiance - aveuglément, à son père. Qui assure qu'ils se reverront - mais qu'il faut suivre et obéir au satyre.

Satyre qui dit : direction colonie de sang-mêlé.


☾ camp half-blood : Le début d'un tout.

Môme qui arrive - tandis que l'esprit dérive. Un peu paumée, un peu égarée - comme tous, n'est-ce pas ? L'arrivée rescapée, elle ne cherche pas à s'échapper pas plus qu'elle n'a protesté au cours du périple. On lui explique - ce qu'elle fait ici, ce qu'ils sont, ce qu'elle est. Demoiselle ne réfute pas - assimile, lentement mais sûrement. Semble comprendre sans comprendre, étrangement sereine. Ne crie pas ni ne hurle, l'infante lunaire - suit les indications données, sagement. Il lui faudra un peu de temps pour s'y faire - à cette vie et ses origines, mais elle s'y adaptera.

Revendication bénédiction - qui ne tarda pas. Lendemain même de l'arrivée calamiteuse - un peu comme tous, guère unique dans son débarquement précipitée. On l'a réveille du coin de sol du bungalow 11 - trop de monde, plus de lit. Ça ne l'avait pas dérangé - mais on lui parlait d'infirmerie. Infirmerie - panique. Môme n'écouta même pas ce qu'on lui voulait; examen ou soins, elle n'entendit qu'infirmerie. Elle n'irait pas - ne voulait plus mettre les pieds dans tout lieux médical qui soit, depuis la clinique. Ne voulait plus être enfermée. Mais ils insistent - elle veut disparaître. Elle disparaît - encore. Brume qui la protège - tandis qu'esprit l'apaise. Symbole au halo violacé apparaît au-dessus de la tête - de la môme qui réapparaît. Hécate.

Investigation du nouveau lieu - bungalow, qui sera désormais appelé foyer. S'habiter - aux grès des jours et des semaines, aux lieux qui deviennent familier. Chaleureux. Regards de travers persistent, parfois - Enea différente parmi les différents, mais tous l'étaient sans doute à leur façon. Pourtant colonie inspire confiance - permet de trouver une place, la sienne. Rêveuse qui y restera à l'année - plus simple, plus sain. Crève cœur d'être loin du paternel - qu'elle revoyait, souvent. Priorité donné à la sécurité ainsi qu'à l'épanouissement - nouveau, camp semblable à une renaissance - arrivée soir de nouvelle lune.

✧ L'amour de lire - à sa façon. Recommencer encore et encore une page - par oubli, par distraction, par incompréhension. Parfois des mois sur un seul ouvrage - souvent en grec. Lecture aventure.
✧ Combattante brillante. Douée - plus qu'espérée ou imaginée. Champ de bataille pour allié - terrain d'entente entre sa réalité et celle d'autrui, règle simple et unique : se battre. Ni cruauté ni méchanceté ici - seulement ténacité.
✧ Communique avec les défunts - plus aisément qu'avec les vivants. Rêveuse souvent admirée à parler seule - pour quiconque ne peut voir les défunts. Demoiselle interpelle souvent - même inconnu, pour énoncer l'erreur de goût à porter des collants chair selon une tante décédée. Donne une voix aux esprits et répète leurs mots aux proches encore vivant - sans crainte.
✧ Old times aren't old. Môme honore origines et héritage - prie les dieux et leur octroie sacrifices; toujours à sa mère, les autres selon l'occasion et le besoin. A apprit vieux rituels et n'a pas honte à les réaliser. Respecté parenté divine - like olds times.
✧ Serviable - trop. Toujours à dire " oui " - sans que la négation effleure ses lèvres. Accepte moindre requête - apporte parfois aide sans même qu'on lui demande. Polyvalente au château - prête main forte ci et là lorsque besoin ou envie est; récurrent au maintien de la barrière brumeuse.
✧ Quêtes - elle en a fait, plusieurs. Parfois périlleuses, d'autres rieuses. Quelques unes dont certains ne sont pas revenus - perte de coéquipiers, comme tant d'autres. Chacun près du cœur - pas pleuré, mais commémoré. Une perte plus marquante que les autres - Sienna. Femme et mère - descendante d'Arès. Thanatos s'en est charmée devant les yeux de la môme - incapable. Aujourd'hui pas même capable d'invoquer son esprit - ironie que ce soit le seul qui lui résiste, lorsque c'est la seule qu'on lui demande de ramener un peu.
✧ Hanté - pas comme une maison. Deux esprits qui lui sont rattachés, à elle. Éternellement. Grand-mère - la première, le début de tout. Toujours présente, toujours rassurante. Belle-mère - amer et tortionnaire. Qui l'injure et parjure, souvent. Pendentif précieux - présent de la mère divine, glisse au creux des doigts, lorsqu'elle lui arrache quelques larmes - de temps en temps, par la violence de ses mots. Pendentif enchanté enserré par les doigts vacillants; juste pour la faire taire - quelques instants, ne plus l'entendre - quelques temps, la reine tourmente.
✧ Nosocomephobie - phobie des lieux médicaux en tout genre. Ancré depuis les 10 ans de la môme. Aujourd'hui incapable de foutre les pieds dans quelconque lieu de soins qui soit - a toujours fuit l'infirmerie à la colonie et fuira celle de Kvalir. Angoisse montante - déroutante et enivrante, à l'approche de tout domaine médicale. Panique vrillante.


Elle est ambidextre ✧ Au cours du cycle lunaire rêveuse devient brune, trois jours : précédent la nouvelle lune, le soir de la renaissance et celui suivant la nouvelle phase lunaire ✧ Toujours accroché au cou collier du camp, précieux ✧ Chakram pour arme de prédilection ✧ Oiseau de nuit ✧ T-shirt orangé du camp précieusement conservé et encore porté ✧ Ne supporte pas les contacts physique - vieux reste du transport jusqu'à l'institut ✧ Tendance claustrophobe - démentielle lorsqu'enfermée ✧ Origines argentinoise - grands-parents argentins ✧ Nuits agitées - souvent cauchemars se jouant de ses quelques heures dans les bras de Morphée ✧ Ne supporte pas d'être traitée de folle - ou tout autre terme psychophobe, réveil de douloureux souvenirs