skies ablaze (siham)

enfp - volontaire - excessive - laxiste - altruiste - ne veut pas voir la réalité en face, elle préfère se bercer d’illusions - se mêle de ce qui ne la regarde pas - à l'écoute - aime les belles choses - le sens de la fête - manque cruel de confiance en elle - aucun sens de l'auto-préservation - coeur d'artichaut - mauvaise perdante - trop curieuse - très, voire trop familière - avenante - tactile - commère - un brin jalouse - patiente avec les gens, impatiente avec les machines - s'isole quand elle a un coup de blues - soutient aveuglément ses amis même quand ils sont dans le tort - perfectionniste, veut bien faire et en fait mille fois trop - éternelle enthousiaste - étouffante - préfère utiliser la violence quand elle y est forcée - FOMO du futur.

Elle est cette fille fraîche et naturelle, qui aime prendre les devants et aller vers les gens, cette fille qui aime apprendre à les connaître et se voir conter leur histoire, cette fille qui a le « habibi » facile du bout des lèvres quand elle enroule son bras autour de celui d’un inconnu pour écouter ses malheurs, ou qui préfère se focaliser sur les problèmes des autres pour ne pas voir les siens. Elle est cette fille rêveuse qui s’accroche à des rêves d’enfants, optimiste chez elle, naïve chez les autres, qui parviendra le plus souvent à se convaincre que le paternel révéré protège dans l’ombre plutôt qu’il abandonne. Elle est cette fille qui ne supporte pas les remarques gratuites comme les critiques constructives qu’elle prendra mal, qui se mettra une pression invraisemblable sur les épaules pour que tout soit parfait, ou encore qui protègera ceux qu’elle aime d’une main presque étouffante. Elle est cette fille à l’idéalisme agaçant, trop occupée à dissimuler derrière ses sourires les mille pensées négatives d’un « je ne suis pas assez » qui lui polluent l’esprit. Elle rit pour ne pas souffrir, sans jamais toutefois chercher à se protéger. C’est cette fille qui batifole, qui aime tomber amoureuse et qui le fait souvent, même quand elle se lasse vite, qui refuse de voir les défauts les plus odieux et qui préférera foncer dans le mur pour se laisser briser que de mettre mille barrières entre elle et les autres. C’est cette fille qui a le pardon facile, que l’on secoue en lui disant d’ouvrir les yeux, remarques qu’elle ignorera pour répéter les mêmes erreurs, jamais rancunière qu’elle est, bornée parfois qu’elle puisse être. C’est cette fille qui va voir ce garçon solitaire qui ne veut parler à personne, celle qui va le saouler à essayer de le faire sortir de sa coquille, celle qui ne va pas forcément remarquer qu’au fond, tout le monde n’est pas toujours heureux au contact des autres comme elle l’est elle. C’est aussi celle qui contre toute attente aimera se battre contre les monstres, uniquement auprès de ses plus proches amis, mais qui rechignera à utiliser ses pouvoirs contre quiconque l’émeut un peu trop. C’est celle qui veut se prouver mille choses, à elle et à son père plus qu’aux autres, qui aime les grandes réunions et multiplier les rencontres. Siham, en fait, c’est cette fille qui aime la vie même quand elle ne le lui rend pas.


i.  Ce n’était pas la douceur de ses traits ni l’éclat de son regard ambré qui avait attiré son attention. Ce n’était pas quelque réussite professionnelle, ni même son amour évident pour le ciel dont il était le roi. Non, ce qui avait capturé plus que tout le coeur du divin Horus avait été l’opiniâtreté de la brave Sevda et sa persévérance scandaleuse quant à l’accomplissement de ses rêves. Car la belle égyptienne échouée de Palestine, infatigable rêveuse amoureuse des cieux, s’était battue des années durant pour obtenir le titre d’astronome qui l’appelait tant, bravant magouilles et patriarcat prononcés pour finalement se rabattre sur une carrière d’hôtesse de l’air. Admiratif d’un caractère trempé mais jamais injuste, de son trône céleste le seigneur tomba pour sécher ses larmes de ses bras ailés. Quelques mois plus tard, Sevda lui rendait son cadeau. ii. « C’est mon papa » Le doigt fermement pointé sur la statue à tête de faucon, l’enfant au langage encore maladroit n’en démord pas, Horus est bien son père. On lui rit au nez à la petite, un passant s’attendrit, un autre s’amuse de son assurance. Mais elle ne comprend pas, elle fronce les sourcils. À l’école, pareil. « C’est mon papa » proclame-t-elle en exhibant les gribouillis vaguement ressemblant à un oiseau decrépit. Puis la maîtresse secoue la tête avec résolution. Elle s’attire la tendresse des gens, la petite au sourire facile qui grandit sans père, mais elle ne se fait pas entendre. Et malgré tout, aucune des remarques n’étiole ses convictions. « C’est mon papa ». iii. Une rencontre à l’aéroport où Sevda travaille est tout ce qui justifie un déracinement soudain. Pour vivre auprès du grand Bahar, gaillard venu tout droit d’une Turquie dont elle entend conter les légendes depuis l’enfance, Siham a six ans lorsqu’elle suit sa mère jusqu’aux rivages enchanteurs d’Izmir où la petite famille s’installe. Il est gentil, Bahar, quoi qu’un peu rustre, trop cartésien pour répondre à l’enfant trop fantaisiste que lui présente sa nouvelle compagne, mais il est de bonne volonté, alors ça suffit. iv. De leur amour, deux ans plus tard, naîtra deux garçons. Devrim l’aîné, a tout de son père et cache derrière sa réserve une assurance née de son intelligence vive. Eren, le cadet qui naît après les dix ans de Siham, s’illustre davantage par une douceur débonnaire, presque féminine, qui sauvera plus tard le lien de la belle à sa famille par son application à garder le contact avec cette soeur qu’il ne verra que trop peu en grandissant. v. « C’est fini, il faut qu’elle parte ». Siham a douze ans, des larmes strient ses joues. Sa mère l’enroule de ses bras pour la protéger des paroles de son mari mais rien n’y fait. Elle doit partir C’est la troisième fois que les garçons, petits êtres de quatre et deux ans seulement, frôlent la mort à cause d’elle. Car elle est différente Siham, n’est-ce pas ? Si Bahar avait cessé depuis bien longtemps de comprendre qui était le père de la petite, voir le vent brièvement soulever l’enfant un matin de forte chaleur ou se retrouver nez-à-nez avec un serpopard enragé vint certainement ébranler son pragmatisme. Elle est différente, peut-être. Elle est gentille et bienveillante, sûrement mais elle est dangereuse. Devoir soigner son aîné encore traumatisé ne lui laisse plus le choix. Plus question de mettre en péril la vie de ses deux enfants si chers malgré toute l'affection qu'il a pour la petite. Ce soir de mai, la dispute éclate, se solde par les pleurs résolus de Sevda. Guidée par une créature de son monde, Siham est envoyée au Camp Amon, bercée d’illusions et d’espoirs souvent percés par la réalité. Mais finalement, c’est là qu’est vraiment sa place, au plus près tant de ce père qu’elle révère et qui la reconnaît enfin, que de ces enfants aux mille facultés qu’elle espère un jour appeler sa famille. vi. Un an aura suffi pour que l’adolescente s’installe à l’année. Elle y est bien, au camp, même quand son coeur saigne de ne pouvoir voir grandir les deux demi-frères qu’elle connaît à peine. Les quêtes s’enchaînent, les drames aussi. Elle, elle s’illustre par des pouvoirs encore trop grands pour elle, une réticence à les utiliser de peur de détruire ce que d’autres ont mis tant de temps à bâtir. Elle peine à être à niveau, rattrape ses lacunes avec une dextérité à utiliser un arc et des flèches lorsque le vent refuse de lui obéir. Elle garde pourtant le regard fixé vers le ciel, la belle, le teint bruni de la bénédiction de son aïeul, et elle vieillit. Le camp ne la quitte jamais vraiment, même lorsqu’elle s’investit au sein d’associations culturelles et environnementales aux côtés desquelles elle veut se battre, même lorsqu’elle évoque son désir d'en faire son métier, même quand elle doit s’envoler vers les terres gelées d’Écosse. Non, même loin des sables d’Égypte et du soleil de Râ, elle porte Amon et ses héros en elle, le souvenir d’Ahu, griffon cher à son coeur qui savait sécher ses pleurs, et de ces demi-dieux qu’elle peut appeler frères et soeurs.


☥ Comme lui dit sa mère depuis toujours, Siham est une fille à papa sans papa. Elle adule le sien, même caché dans l’ombre, et est convaincue de sa protection silencieuse. ☥ A l’oeil d’Horus encadré d’une paire d’ailes tatoué sur la nuque, et prétend qu’il lui brûle délicieusement la peau et brille d’un halo doré lorsqu’elle demande conseil ou guidance à son père. Possède deux autres tatouages égyptiens sur le poignet gauche et la cheville droite. ☥ Parle couramment turc et arabe, quelques mots d’anglais peuvent lui faire défaut. Elle parle avec une belle pointe d’accent, alors qu'elle essaie généralement d’imiter celui des américains. ☥  En dehors d’Horus, elle a une affection particulière pour les déesses Hathor, Nout et Maât. ☥ Elle possède une amphore remplie d’eau du Nil, dont elle est convaincue des pouvoirs de guérison et de bien-être. À l’occasion, elle en porte une petite fiole de verre autour du cou pour se porter chance. ☥ Il n’est pas rare que son attitude suscite la négligence de ses ennemis. ☥ Si sa personnalité semble indiquer le contraire, et même si elle rechigne à utiliser la violence, contre toute attente la jeune femme a hérité de son père un atout pour la guerre, justifié par un désir ardent de justice qui l’a mené à prendre les combats très au sérieux, voire à y prendre du plaisir. Il lui a également légué son amour des cieux, ainsi qu’une personnalité bienveillante qui pour sa part peut parfois lui faire défaut. ☥ Elle a mis un temps considérable à contrôler un tant soit peu ses pouvoirs, un retard source d’anxiété et de doutes aujourd’hui encore. ☥ Probablement à cause de ses pouvoirs, la belle a un mal fou à dompter ses cheveux et met plus de temps à les coiffer que la normale. Lorsqu’elle perd patience, il n’est pas rare qu’elle se les attache ou qu’elle accompagne son abandon d'accessoires colorés qu'elle glisse dans sa tignasse aux allures sauvages. ☥ Grande amatrice de bijoux, elle aime l’or et la turquoise, surtout ensemble, et est très admirative des orfèvres. Il n’est pas rare qu’elle pare sa chevelure ou son cou d’accessoires ou de tissus bariolés, coquette qu’elle est. ☥ Sa mère lui a confié un bracelet de sa sorte favorite à son départ pour le camp, elle ne le quitte jamais. ☥ Aime la chaleur et les couleurs chaudes. ☥ La spiritualité affirmée, elle possède de nombreux bijoux qu’elle associe aux personnalités du panthéon égyptien, et n’hésite pas à s’adresser à eux lorsqu’elle sent avoir besoin de leurs conseils. Si l’attitude lui a parfois valu quelques regards sceptiques des enfants des dieux concernés, elle s’en moque. ☥ Malgré les souvenirs douloureux qui lui sont liés, la belle a adoré la ville d’Izmir qu’elle considère généreusement comme une maison. ☥ Des quatre fils mythiques d’Horus, elle n’a rencontré qu’Amset lors d’une quête et Kébehsénouf, venu l’aider lors d’une blessure au ventre. Elle aspire à croiser les deux autres. ☥ Aime donner des petits surnoms à tout le monde. ☥ Son fruit favori est l'orange, ses odeurs favorites sont la fleur d'oranger, le kyphi du camp Amon et le jasmin. ☥ Rêve d’aller en Californie et d’assister aux festivals Coachella et Burning Man. ☥ Si elle évite tant que possible de manger de la viande, elle raffole du poisson, en particulier du Sayadiyah de sa mère, et ne pourrait en soi se nourrir que de fruits. ☥ Fêtarde invétérée, elle aime danser et jouer du riqq pour accompagner les musiciens. ☥ Grande consommatrice de médias américains, elle est régulièrement en proie aux celebrity crush. Ses grands amours restent néanmoins Jason Momoa et Pedro Pascal. ☥ Connaît surtout l'Amérique à travers les films et séries. ☥ Les griffons, symboles de guerre avec lesquels elle se sent très à l’aise, sont ses créatures préférées. Au camp Amon, elle s’est liée d’amitié avec celui qu’elle pouvait chevaucher occasionnellement, répondant au doux nom d’Ahu. ☥ Rêve de voir un léviathan de ses propres yeux, et de rencontrer de nouveau un Bénou, phénix de Râ. ☥ Au camp Amon déjà, Siham s’est distinguée par sa grande curiosité des autres mythologies et panthéons. En arrivant à Kvalir, elle a lancé les paris sur les apparences possibles des dieux qui l’intéressent. ☥ La sauvegarde du patrimoine égyptien ainsi que de ses créatures lui est extrêmement cher, aussi en a-t-elle fait son combat de chaque instant. ☥ Si elle se sent très proche de la culture et de l’histoire de Turquie, c’est en Egypte qu’elle s’est toujours sentie véritablement chez elle. ☥ L’architecture écossaise lui est relativement indifférente, elle préfère celles de son bassin méditerranéen. ☥ Elle regrette terriblement le peu de relation qu’elle a avec ses frères. Devrim, son cadet de huit ans, semble rejeter en bloc le concept de demi-dieu et préfère traiter Siham comme une demie-soeur excentrique qu’il voit occasionnellement aux réunions de famille. Eren en revanche, plus jeune qu’elle d’une décennie, a toujours fait preuve de beaucoup d’intérêt et de tendresse à son égard, jusqu’à entretenir une douce correspondance qui est très chère au coeur de la belle. Ne pas connaître ses frères et ne pouvoir les côtoyer demeure une douleur qu’elle ne formule jamais, trop chagrinée du rejet de l’aîné pour l’évoquer. ☥ A provoqué l’ébahissement de sa maîtresse lorsqu’elle la corrigea sur le sens de certains hiéroglyphes à l’âge de huit ans, et qu’elle montra une grande aisance dans la lecture de l’écriture ancienne alors qu’elle souffrait de dyslexie. ☥ Si elle n’a pu rencontrer son père qu’une fois, elle est convaincue de sa protection constante et de son écoute attentive. Lorsqu'elle pense à lui, elle tripote inconsciemment le pendentif à son effigie.