INTRIGUE N°1 - topic commun

La nouvelle a rapidement fait le tour de Kvalir et tu dois dire Marlene que peut-être que l’attaque destiné au panthéon égyptien fait partie des dernières de tes préoccupations. D’une manière ou d’une autre, tu sais qu’une telle attaque touchera bientôt ton propre panthéon mais la seule pensée que tu as à cet instant, c’est évidemment le rêve perturbant réalisé la nuit précédente. Un regard pour tes camarades de dortoir au réveil, un regard pour le Soleil et la Lune t’ont fait comprendre que tu n’as pas été la seule à avoir rêvé de Mortharg. Lui qui propose des plans d’avenir, une place de choix parmi ses rangs si chacun décide de trahir les parents divins pour lui, l’unique solution. Ca te parait invraisemblable à que quelqu’un puisse songer à le rejoindre quand il est la raison de tout ce capharnaüm, quand les murmures s’élèvent dans l’assemblée, quand le Directeur vous sonde tous d’un regard sévère mais puissant. N’étiez vous pas censés être en sécurité loin de vos camps respectifs ? N’est ce pas pour cela que les Dieux ont décidé de vous réunir, pour vous protéger ? Tu pinces les lèvres alors que tu cherches du regard tes amis pour venir confier tes incertitudes quant à cette situation. Tu n’as aucun doute sur leur allégeance et tu sais que tu n’as pas à te méfier d’eux, jamais. Mais maintenant, tout le monde a le potentiel pour être suspect et ça ne fait que te confirmer ce que tu sais depuis le début : Kvalir est une connerie sans nom. Les efforts ne sont pas suffisants et ne le seront jamais. « Donc tout le monde est potentiellement notre ennemi ? » Tu hausses un sourcil en rejoignant les garçons qui pour la première fois depuis longtemps sont côte à côte comme avant. Tu as l’impression que cela fait une éternité que cela n’est pas arrivé et dans d’autres circonstances, cette vision aurait gonflé ton cœur d’un amour sans précédent pour eux. Un amour enfin réuni sous la vision de votre trio. « J’espère que si l’un de vous me poignarde dans le dos, il fera les choses bien pour ne pas laisser de cicatrices. Inutile de gâcher mon corps de déesse davantage. » Un sourire moqueur glisse sur tes lèvres. Ce n’est peut-être pas le moment de faire de l’humour sur un sujet aussi grave mais l’étincelle d’inquiétude qui brille dans tes yeux ne peut leurrer personne et surtout pas eux qui te connaissent si bien.

@Elias Campbell @Uriah Caldwell

Il est paradoxal qu’une nuit mémorable puisse être aussi facilement oubliable.

S’il se souvient de ne pas avoir passé la nuit dans les bras de Morphée, il sait l’avoir passé en compagnie de sa fille (♡) à boire et à manger, mais malgré la bienheureuse compagnie, il avait fait un drôle de rêve dans lequel un dieu d’une autre époque lui expliquait sordidement ses plans et lui proposait de se joindre à lui.  
En se réveillant, Arham avait massé ses tempes, se promettant d’aller moins fort sur les brownies avant de se coucher, mais il se rend compte, finalement, que les évènements étaient bien arrivés, n’étaient pas le fruit de son imagination et de gâteaux stellaires trop rapidement engloutis. Assis dans la salle, il ne dit rien, pour une fois, se contentant de regarder autour de lui. Le brun lève prudemment les yeux en direction des demi-dieux égyptiens, cherchant peut-être à repérer Zahra dans le lot, voir comment elle prenait la nouvelle de l’attaque du site de Karnak. Il lui avait dit de se détendre le jour des festivités d’accueil, de voir Kvalir comme un nouveau commencement, à bien y penser, il aurait peut-être mieux fait de se taire.

Le directeur prend la parole, leur dit qu’ils savent parfaitement la raison pour laquelle ils se retrouvent entassés dans la salle commune (pas besoin de tourner autour du pot, Arham sait qu'il a trop tourné autour de la drogue éponyme). Des traîtres se trouveraient parmi eux et à la moindre suspicion, il faudrait aller consulter leurs conseillers. Par la suite, il disparait, comme ça, sans se soucier de l’impact de ses paroles, comme une star de téléréalité qui avait eu l’occasion de caser sa réplique avant de se faire éliminer. Cela n’en prend pas moins pour sortir Arham de sa léthargie, lui qui a toujours été caractériel, insubordonné, avec la manie de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Se levant précipitamment et en manquant de faire tomber son banc derrière lui, pointant la porte, il dévisage ses camarades, décidément outré. « C’est quoi cette merde ? Il arrive comme ça, il nous monte les uns contre les autres et ensuite, il s’en va sans rien dire? Il se prend pour qui, putain ?! » Il se retient pour ne pas cracher par terre. « C’est exactement ce que Morthal voudrait : nous diviser. » lâche-t-il avec hargne. Quelqu’un à côté de lui le corrige. « Morthal, Mortharg, ça va, même affaire. » Au moins, lui il ne s’était pas cassé comme l’autre bras cassé. Arham se rassoit en frappant la table de son poing, mais la douleur ne parvient pas à apaiser sa colère, il en a marre des trahisons, des gens qui ne cherchent pas à s’entraider et à faire confiance.  

Les dires du Directeur sont en rien une surprise pour toi, Ava. Le conseil s’est réunit le matin même après la nuit agitée, le conseil a longuement discuté de ce qu’allait être la marche à suivre avant que le Directeur ne fasse irruption dans la pièce, affirmant fermement qu’il allait s’adresser lui-même aux habitants du château. T’as ressentis une bonne dose de soulagement quand le Directeur a dit ça, parce que tu voulais vraiment pas être l’oiseau de mauvais augure. Alors tu l’as laissé faire sans rechigner, comme la plupart des conseillers. T’es partie sans dire un mot de plus, t’as attendu patiemment d’être conviée comme tous tes petits camarades et tu t’es présentée silencieusement quand il le fallait. Tu t’es assise à côté d’un visage familier, un visage que t’as remarqué dès que t’es entrée dans la pièce ; celui de Valentine. T’as pas prononcé un mot, tu lui as juste adressé un sourire un peu tendu. Et avant même qu’elle ait pu dire quoique ce soit, le Directeur a fait son entrée. T’étais un peu distraite, Ava, t’avais quelqu’un d’autre (que t’es la seule à pouvoir voir, comme d’habitude) qui te tenait un peu la jambe ; tu sais pas trop ce qu’il te voulait, le John, tu sais juste qu’il était pas très content. Et quand il a remarqué qu’il avait pas toute ton attention, tu l’as aperçu te lancer un regard bien noir, avant de s’en aller seuls les Dieux savent où. Tu l’as laissé partir, observant sa silhouette blafarde disparaître à l’horizon. Et c’est à ce moment-là que tu te rends compte que le Directeur a quitté les lieux. Tu te tournes alors vers la fille d’Aphrodite, un sourcil haussé te donnant un air vaguement interrogateur. « Eh beh, drôle d’ambiance, hein ? » T’as l’air un peu gêné, aussi, comme tu l’es toujours en compagnie de la belle. « J’espère t’as pas l’ambition de me planter un couteau dans le dos, Valentine … ce serait dommage, on vient juste de retrouver … » Ton sourire est uniquement de façade. À vrai dire, tu sais pas trop quoi penser de tout ça. Donc tu sais pas non plus comment réagir, donc t’as l’air très certainement d’une idiote. Ton sourire se fâne, alors que tu fronces les sourcils, baissant les yeux vers la table que tu fixes sombrement. « Eh bien, on est dans la merde, hein … » que tu poursuis dans un soupir. Tu passes une main nonchalante sur ton visage aux traits tirés. « Mais c’était à parier, j’te jure … Rien n’est jamais facile quand on est demi-dieu … » Roh, ce que t’as envie d’une clope, Ava. T’as envie de te casser d’ici et d’aller t’intoxiquer à la nicotine sans plus de cérémonie … mais la présence de Valentine à tes côtés te cloue sur place.

@Valentine Huet

Tu es encore sous le choc, Zahra. Parce que tu ne pensais pas que la menace de Mortharg se préciserait si abruptement. Surtout pas de la manière dont elle s’est présentée à vous ; une attaque violente contre le site religieux de Karnak, un rêve sombre dont tu préfères taire la véritable nature … Rien de tout cela ne te met à l’aise, rien de tout cela ne te laisse respirer librement. Tu as la gorge nouée et les mains terriblement moites. Tu aurais largement préféré rester cachée dans ta chambre, à l’abri des regards scrutateurs et méfiants qui sont désormais posés sur les représentants du panthéon égyptien. Mais il te faut faire bonne figure, il te faut rester digne au travers de la tempête que tu traverses. Quand tu descends retrouver tes amis, tu aperçois un Souleyman absolument furieux, une Sanaa tristement inquiète. Toi, tu es entre les deux. Mi-furieuse, mi-inquiète. Ça te laisse un peu sur le carreau ; tu ne te sens pas prête à exprimer la bataille terrible qui t’habite, tu ne te sens pas prête à poser des mots pour décrire le monstre terrible qui rugit en toi. Alors, pour une fois, tu restes silencieuse. Les traits de ton visage sont tirés en une mine déconfite et confuse. Tu sens les regards qui te parcourent alors que tu entres dans la grande salle, alors que tu vas te trouver une place un peu isolée pour écouter ce que le Directeur peut bien avoir à vous dire. Tu l’écoutes, d’ailleurs, de manière assez attentive ; tu graves ses mots dans ta mémoire. Et alors, tu te promets de redoubler de prudence ; tu ne seras pas déçue par ces traitres qui se trouvent potentiellement dans vos rangs, tu ne te laisseras pas avoir, tu en es certaine. Tu lances un regard en coin à tes compagnons de toujours ; tous deux n’en mènent pas plus large que toi. Ça te rassure tristement. Dans un murmure, tu leurs promets que tout ira bien. Que si vous êtes tous les trois ensemble, forcément, vous finirez par vous en sortir. Tous deux hochement de la tête, de bien pâles sourires étirant leurs lèvres. Et tu as le coeur bien lourd, Zahra … mais tu oublies un peu tout ça quand tu entends la voix furieuse d’Arham s’élever. Tu l’écoutes attentivement, lui aussi. Et soudainement, il y a cette colère froide qui monte en toi. Tu te lèves du bond pour le fixer d’un regard furieux. « C’est vraiment tout ce que tu retiens de ce qu’il a dit ? » que tu l’interpelles dans un élan de colère qui t’est bien peu caractéristique. Il faudra bien t’excuser, tu as les nerfs à vif. « Quelqu’un a organisé une attaque contre les Dieux et tout ce que tu trouves à dire c’est que notre Directeur sème la discorde ? » Tu grinces des dents en levant les yeux au ciel. Tu ne ressens nullement le besoin de préciser contre quel panthéon l’attaque a été menée ; tout le monde le sait, tu le sais. Ça te fait bouillir le sang. Tu secoues alors la tête. « C’est n’importe quoi ! » que tu finis par cracher, furieuse. Tu finis par te détourner du fils de Pan, te laissant retomber lourdement sur ton banc et croisant les bras sous ta poitrine. Tu ignores soigneusement les regards rivés sur toi. En effet, c’est n’importe quoi.

@Arham al-Masri

HRP:

L’ambiance régnant dans la salle après le départ du directeur est électrique, et pour cause. L’annonce de la présence de traîtres éventuels avait fait l’effet d’une bombe. C’est qu’il n’avait pris aucune pincette, ce qui était parfaitement justifié. La situation était suffisamment grave pour dire les choses franchement. Ce n’est pas réellement l’attaque qui inquiète Elias, qui était toujours prêt à affronter n’importe quelle menace physique. Le rêve, lui, l’avait suffisamment troublé en tout cas pour qu’il soit incapable de se rendormir après s’être réveillé en sursautant, paniqué. Un coup d’œil vers la silhouette d’Uriah avait réussi à apaiser les battements de son cœur jusqu’à ce qu’il ne réalise ce qui venait d’arriver. Et maintenant, au cœur de cette pièce rempli de demi-dieux ayant eux aussi été victimes de cette vision, il réalise à quel point il fallait être puissant pour réussir un tel coup. C’est forcément vers Uriah et Marlene que son inquiétude se dirige, comme toujours. Si le fils de Nyx savait que jamais ils ne céderaient aux sirènes tentatrices de l’ennemi, il n’en restait pas moins inquiet de ce qui pourrait leur arriver, si les attaques de l’adversaire devaient devenir physiques. S’il sait déjà qu’il serait prêt à se battre jusqu’à son dernier souffle pour les protéger, ce n’était pas suffisant. Autour d’eux, les esprits s’échauffent alors qu’Elias reste aux côtés d’Uriah, épaule contre la sienne. Si tout n’était pas exactement comme autrefois, il y avait une nette amélioration qui suffisait à combler quelques fissures ornant ce palpitant capricieux. Myocarde qui s’emballe quand le Feu fait son apparition, complétant à la perfection leur trio. Elias hausse les épaules, se souciant peu d’éventuels ennemis au sein du château. « C’était déjà un peu l’cas. On les connait pas, les autres. On sait pas d’quoi ils peuvent être capables. » Elias et son éternelle méfiance, celle-là même qui l’incitait à s’ouvrir peu voire pas du tout aux autres panthéons. D’accord, les circonstances étaient différentes et poussaient à voir au-delà de leurs différences appartenances et de se concentrer sur cet ennemi commun. La Nuit ne faisait confiance à personne, si ce n’est au Soleil illuminant ses journées et au Feu réchauffant sa peau. Pupilles rivées sur la rousse alors qu’il lève les yeux au ciel. « T’inquiètes Mar, on fera ça bien. T’auras pas l’temps de sentir quoi que ce soit. D’ailleurs, si tu peux repartir pour qu’on puisse comploter encore, ça nous arrangerait…» Plaisanterie presque trop légère pour la situation, mais de toute façon, il n’était pas sûr que prendre les choses trop sérieusement aiderait. Elias examine les silhouettes autour d’eux, méfiance réveillée à nouveau, comme s’il craignait que soudainement, quelqu’un ne surgisse pour s’en prendre à eux. « On doit faire quoi, maintenant ? S’pointer du doigt jusqu’à trouver le coupable ? » Soupir quittant ses lèvres face à cette situation qui l’indisposait. « C’est vrai que ça a toujours tellement bien marché, les accusations lancées par une foule en colère. » Sarcasme s’écoulant de chaque mot – qu’attendait-on d’eux, désormais ? Qu’on enquête sur ces éventuels traitres ? Ridicule.

@Marlene Bates @Uriah Caldwell