Plutôt que vous parlez de moi de manière chiante. Je vais mettre mon grain de sel dans tout ce foutoir. Préparez vous au concert de votre vie. Une chanson, une étape de ma vie. Vous allez pas en revenir. C'est samedi soir à l'auditorium, soyez à l'heure ! Les flyers se sont mit à circuler à toute vitesse à travers Kvalir. Il faut bien toucher le maximum de monde possible. Ils ont voulu que je débarque dans ce château. Ils vont pas être déçus.
Cheveux gominés, je débarque à la cool
stylé comme d'habitude. Je ne sais pas combien de personne ont répondu à mon appel. J'ai les spots dans les yeux, la salle est dans la pénombre, mais je m'en fou. Je suis chaud ! Ce sera peut-être le dernier concert de ma vie, autant en profiter.
EST-CE QUE VOUS ÊTES CHAUD ?? OK ! FAITES CHAUFFER LES GUITARES !1 /
Un enfant de toi - Phil BarneyOuais bon je sais, attaquer avec une chanson triste, en français qui plus ai ce n'est pas le mieux pour entamer la soirée, mais bon. C'est je crois la chanson qui colle le mieux à ma naissance. Enfin, à celle que m'as raconté mon père. De ce que j'ai compris, je suis né dans un squat pas très loin de Berlin. Des potes l'auraient appelé pour lui dire que sa douce allait accoucher. Il a fait au plus vite, mais en arrivant y'avait que moi enveloppé dans une jolie couverture bleu et argent. Je ne pleurai même pas, les yeux grands ouvert, fixés en direction des étoiles qui brillaient au travers des trous du toit. Papa m'a récupéré et embarqué dans sa galère, celle d'un musicien de rock en studio puis tournée. Celle d'un conteur d'histoire, d'un beau parleur qui cherche juste à vivre de sa passion. En racontant la vérité, personne ne l'aurait cru. Il a préféré dire à qui voulait bien l'entendre, moi le premier, que ma mère était morte en couche. Je ne sais même pas encore aujourd'hui, si il a bien saisi toute cette histoire de déesse, de panthéon etc… Vu ce qu'il s'enfilait à l'époque, ce serait guère étonnant que pour lui, tout ça ne fut qu'un mirage et qu'il ait fini par croire lui-même aux bobards qu'il balançait et balance encore aujourd'hui aux autres. Après, je ne suis sûr de rien. Je ne le vois plus trop papa. On a coupé les ponts après mon installation à la colonie. Je ne suis même pas sûr qu'il me reconnaitrait si on se croisait dans la rue. C'est comme ça. Je vis avec. J'avance. Même s'il m'arrive des fois, d'avoir l'impression de refaire les mêmes erreurs que lui.
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Pinball Wizards - The WhoMon enfance, au fond, c'est assez dingue. C'est la liberté. J'étais petit, mon père me trainait partout. Dans les bars, dans les concerts, dans les soirées, j'étais un peu l'enfant roi. Vous savez l'appât à gonzesse qui passe de main en main et qui n'a qu'à sourire pour récupérer une pièce ou un billet pour aller voir ailleurs et laisser les grands "discuter". J'ai, ainsi, trainé très jeune dans les salles d'arcade. je n'étais pas très doué, j'avais du mal à me coordonner. Par contre, je faisais bien rire les copains, j'étais doué en imitation. Askip, je chantais bien aussi, enfin pas aussi bien qu'aujourd'hui ça c'est sûr, mais bon… Il parait que j'avais un truc. Enfin, quand je vis où ça m'a mené aujourd'hui, il est sûr que j'ai un don et je sais d'où il vient. Eh maman ! Tu m'entends ! Merci bien du cadeau hein ! Ma mère c'est Saga, la déesse nordique des contes et légendes. Je ne le savais pas à l'époque. Je l'ai appris bien plus tard quand elle m'a reconnu comme son fils. Je tiens d'elle pas mal de chose au final, ma voix d'ange, ma capacité à raconter des histoires et duper mon petit monde, mais également ma dévotion sans faille à mon paternel. Ma mère apporte tous les jours à pépé Odin une coupe d'or rempli d'hydromel directement issu de sa demeure Sökkvabekkr à Asgard. Moi, de mon côté, j'ai passé mes dix premières années de ma vie à servir mon père en alcool. Souvent du whisky, quelque fois du gin ou de la vodka, c'était son carburant comme il dit. Je comprenais pas pourquoi, je ne parvenais pas à dire non, maintenant je le sais… Être au service du père, je crois bien que c'est une malédiction qui se traine dans cette famille. Enfin, aujourd'hui, j'ai réussi à me libérer de ce fardeau. J'ai encore envie de le voir des fois, mais c'est moins fort qu'avant. Comme quoi, plus je grandis, plus je m'affirme, plus je trace ma destinée et m'éloigne des chemins tout tracés par ma mythique destinée. Après, je ne change pas complètement non plus hein… Franchement, vu ma gueule et mes dons, il m'ai très difficile de renier totalement maman de mon arbre généalogique.
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Smells like teen spirit - NirvanaL'adolescence c'était hyper compliqué pour moi. D'un côté, j'avais une envie folle de liberté, d'amour, de rock'nroll et de l'autre y'avait le camp. J'ai débarqué au camps, j'avais 9 ans. Mon père m'a posé pas loin de là un matin. Il m'a juste dit que c'était mieux pour moi, que ça allait commencer à devenir compliqué pour moi sinon. Vous savez c'est cette période où on ne maitrise pas bien sa vie. On se cherche, on hésite, on fait des erreurs qu'on regrette. Je n'ai jamais aimé me battre, j'ai toujours préféré filer en douce ou amadouer mes adversaires pour mieux les assommer par derrière. Le camps Odin, c'était tellement guerrier et je n'y étais tellement pas à ma place c'est dingue. Je voulais juste me rendre utile et être un ado comme les autres quoi. Il n'était pas question de me battre avec des épées, des boucliers, d'affronter des monstres, de blesser mes amis… J'ai toujours trouvé un subterfuge pour échapper à tout ça. Mes pouvoirs m'ont aidé là-dedans. C'est là que j'ai commencé à les comprendre et à voir comment les gérer. Bon, aujourd'hui encore, je ne les maitrise pas à la perfection, mais je me débrouille bien mieux qu'à l'époque. Il a fallu du temps mais j'ai trouvé ma place dans la rigueur du camp. Plutôt que de participer au combat, je me suis mis à les raconter, à imaginer des épopées épiques autour des évènements du camp. Depuis tout petit, j'avais cette faculté à raconter des histoires, autant m'en servir. Un soir autour du feu, alors que je racontais une énième fable. Il y a cette femme qui est sortie de l'ombre. Le regard des autres étaient surpris, effrayé un peu, elle s'est approché de moi et j'ai compris. Maman me reconnaissait enfin et ce n'était pas n'importe qui, une fille d'Odin, Saga ! La classe ! Avouez ça en jette quand même. Savoir qu'elle bénissait mes actions c'était ouf. J'avais trouvé ma place. Mon monde, après toutes ces mésaventures, cette appel de la nature et de la liberté faisait enfin sens pour moi. J'étais libre. Libre du poids de l'ignorance, je pouvais poursuivre ma route en sachant qu'elle veillait sur moi et validait mes choix.
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Under Pressure - Queen et David BowieJ'ai vécu au camp Odin jusqu'à mes 15 ans, comme prévu. J'ai même prolongé de quelques années supplémentaires. Arrivé à l'aube de mes vingt ans, la pression fut trop forte pour moi. Toutes ces exigences, cette rigueur, ce désir chevillé au corps de rendre aux autres ce que nos aïeuls nous avaient offert, c'était trop pour moi. J'y ai réfléchi longtemps avant de prendre ma décision. J'ai pris mes clics, mes clacs et suis parti. J'ai voyagé pendant 6 ans. J'ai fait des rencontres de fous, plus ou moins sympathiques, ma nature de demi-dieu ne m'attirant pas que des amis. J'ai appris à utiliser mes dons pour vivre et aider les autres. Oui j'avoue il m'est arrivé aussi de l'utiliser quelques fois à des fins peu louables, mais rien de bien méchant, juste des petites blagues de jeunes adultes. J'ai su utilisé mes talents pour rendre les gens heureux. Il y a des gens de talent qui n'ose pas s'affirmer, je leur ai donné ce coup de pouce pour exploser et montrer au monde leur génie. J'ai embarqué dans leur bateau et c'était parti. Un moment de fou, des concerts un peu partout, moi au chant, eux à la guitare. J'étais heureux, eux aussi et c'était l'essentiel. Après, quand les ombres te rattrapent, que la peur devient trop présente et que tu crains pour la vie de tes amis, il est temps de fermer la page et de rentrer à la maison. Ils ont l'impulsion dont ils avaient besoins. Les gens les connaissent maintenant. Ils n'ont plus besoin de moi pour faire carrière.
Dans tout ce bordel, j'ai grandi surtout. J'ai appris à prendre conscience du monde qui m'entoure, à écouter les autres. J'ai surtout l'impression d'être devenu meilleur… Enfin, façon de parler. Je reste toujours le même petit con au cœur tendre. Ne comptez toujours pas pour moi, pour partir sur les champs de bataille, épée à la main. Après, si vous avez besoin d'un barde sexy glamrock pour compter vos futurs exploits, je suis l'homme de la situation. Je saurai rendre vos actions plus métals, plus dingues qu'elles ne l'ont été en réalité. Faites-moi confiance, ce sera ouf !
5/
Warriors - Imagine DragonsAujourd'hui, dans ce château, à notre échelle on est tous des guerriers. On avance ensemble, on apprend les uns des autres ! J'ai conscience que ce n'est pas facile. Que notre anciens différents sont profondément ancrés en nous, mais si on apprend l'un des autres, on ira de l'avant. Être ici, avec vous, je l'ai mal vécu au départ. Maintenant, je me rends quand de cette chance de fou que j'ai. Je suis fier d'écrire vos histoires, de vous inventer des vies. Vous avez envie de m'étripez des fois et vous avez raisons. Je suis une langue de vipère, mais je reste surtout un demi-dieu comme nous tous. Apprenons des uns des autres et nous vaincrons. C'est une chance unique qui nous ai offert, ne la laissons pas passer. Mais en attendant, plus que jamais, ce soir, foutons le bordel comme jamais. On a qu'une vie, profitons-en à fond ! On est unique ! On est des étoiles ! On brillera toujours là-haut ! Demain, nous retrouverons nos guerres et nos disputes, mais ce soir réunissons-nous.
Here we are, don't turn away now,
We are the warriors that built this town
Here we are, don't turn away now
We are the warriors that built this town
From dust.
Le concert est terminé. J'ai rejoint les sous-sol. Des larmes coulent de mes joues que j'efface du revers de ma main. Je viens de vivre l'un des moments l'un plus fous de ma vie. Même si il n'y avait personne pour m'écouter, ce n'est pas grave. Je m'en souviendrai toute ma vie. Ce soir, plus que jamais, je me suis livré, j'ai mis mon cœur sur scène. C'est ma vie, ma destinée et je compte bien continuer sans rien lâcher jusqu'au bout. Je suis fait pour ça inspirer les autres, donner du courage et conter leur exploit. Même si certains tombent au combat, je saurai leur rendre hommage. Je les rendrai immortels, à jamais dans les mémoires. C'est ma mission et je l'accomplirai coûte que coûte.