-- le charme (( fatal ))

dans ta robe légère, tes seins apparents. les pieds nus, dans l'herbe. tu déambulais dans les champs, les plaines. plantes, fleurs, accrochées à tes bras. les regards envieux sur ta beauté éblouissante. ylva, t'as toujours eu les yeux des autres, braqués sur ton corps, ton visage. fantasmée, idolâtrée. enviée, jalousée. t'en joues, si bien, d'ces avantages, pour satisfaire ta faim d'aventures éphémères. avant d'briser. d'réduire en poussière. et d'les plier à tes désirs. ylva, t'es l'genre irrésistible, mauvaise. vicieuse, à t'aimer si fort. à t'glisser dans les failles, à piquer. à charmer. à rendre dingue. un claquement d'doigt, pour succomber. t’uses, abuses, d’tes pouvoirs maîtrisés, mais y’a l’fond d’violence qui t’laisse sceptique. craintive. pas la plus guerrière, ylva. tu t’réfugies derrière ceux qu’ont ça dans l’sang. l’hémoglobine crainte. appréhendée. t’fais d’ton mieux, avec tes belles épées, mais ta zone d’confort ? c’est l’charme. l’calme. les autres à tes pieds. t’fais semblant, alors. d’maîtriser l’sujet. d’t’entraîner. mais, ylva ? t’pas tailler pour la castagne. t’es d’ceux qu’on protège. pour qui on tuerait. c’pas toi, la reine ensanglantée. et d’cette tension naît l’appréhension. l’mouvement t’terrifie. t’montres rien, gamine. éternellement légère, insouciante, t’rassembles les soldats épuisés dans tes bras. leur offrant l’repos, quand eux t’offrent la protection. l’cœur secoué qu’ta nature soit blessée.