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say you won't let go. (marlene)

Elias Campbell
voice of the gods

Elias Campbell
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présence : présente.
pronom irl : elle.
fc & crédits : sam way, runaways (av) ; sial (sign), aes mareliah par andreas <3
missives : 76
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“Say you won't let go.” Les yeux s’ouvrent à nouveau tandis qu’un soupir agacé quitte ses lèvres. Il n’est pas étonné, pourtant. Pour lui, ce n’est qu’une nuit parmi tant d’autres. Une nuit sans sommeil, quand bien même il s’efforçait de le chercher. Elias se tourne encore et encore, s’agite dans l’espoir qu’à force de s’épuiser, il finira par s’endormir. Il sait, pourtant, que rien ne fonctionnera. Il aurait préféré travailler, parce que ces nuits là l’épuisaient toujours au point qu’il parvenait à trouver un peu de repos en rentrant. Malheureusement pour lui, ce n’était pas son tour de garde, alors il était coincé ici, à courir après ce qui ne viendrait pas. Enième soupir alors qu’il se tourne et que son regard se pose sur la silhouette endormie d’Uriah. Son cœur se serre comme à chaque fois qu’il l’aperçoit, partagé entre l’envie de le retrouver et le besoin de prendre ses distances pour se protéger et, aussi, parce qu’il ne sait comment agir. Il ne sait pas combien de temps l’anglais reste ainsi, à observer son meilleur ami, esprit tourmenté par des pensées qu’il chasse plus facilement quand il est occupé. La notion de temps est différente quand tout est figé autour de lui et qu’il semble être le seul éveillé. Il se lève brusquement, comme si la vision du fils d’Apollon, si proche et à la fois si loin de lui, était devenu trop insupportable. Tout se bascule et il a besoin de sortir, de prendre l’air loin de tout ce qui pourrait le troubler. De toute façon, il ne dormira pas, alors attendre vainement était inutile. Il enfile ses chaussures et son gilet noir avant de quitter sans un bruit leur dortoir.

Elias ne sait pas réellement où il compte aller. A cette heure-ci, le château est calme et il ne risque pas de croiser grand monde. Il laisse ses pas le guider et le mener jusqu’à l’aile principale, cette aile qui leur permettait de croiser les autres panthéons. S’il fait de son mieux, le fils de Nyx ne peut s’empêcher d’éprouver une certaine méfiance à leur égard, sans doute trop habitué à n’être qu’avec les siens. Probablement qu’il s’imagine aussi que les murmures qu’il a un jour connu au sein du camp grec seront les mêmes, là-bas aussi. Son chemin ne s’arrête pas là et il vient pousser la lourde porte en bois massif le séparant de la cour intérieure du château. L’air frais vient caresser ses joues et pendant un instant, il se sent plus apaisé, enrobé par la nuit, nuit qui est à la fois tortionnaire et plus douce compagne du demi-dieu. Et alors qu’il fait quelques pas, il réalise qu’il n’est pas seul. Sur un banc, lui tournant dos, son regard se pose sur une crinière rousse qu’il reconnaîtrait entre mille. Il se fige. L’espace d’un instant, il envisage la fuite. Il serait aisé de faire demi-tour, de prétendre qu’il ne l’avait pas vu et de retourner se nicher dans son lit, prêt à endurer un peu plus cette énième insomnie. Ce serait plus facile, en tout cas, que faire semblant d’être son ami, que prétendre que tout va bien. Mais… Mais Elias ne peut empêcher ce cœur qui tambourine contre sa poitrine et, déjà, ses pieds le portent naturellement vers elle, traitres choisissant le chemin des sentiments et non de la raison. Quand il arrive à sa hauteur, il la voit se tourner vers lui et comme à chaque fois que son regard croise le sien, il a le souffle coupé. « Salut. » Salut ? Par Zeus, tu es sorti avec cette fille et tu es réduit à un simple salut ? Le brun se racle la gorge avant de reprendre. « Je… Je pensais être seul. » Son regard fuit le sien, soudain trop lourd à supporter. Il n’aime pas cette drôle de sensation qui ne le quitte pas quand il est en sa compagnie, cette impression de marcher sur des œufs. Il réfléchit sans cesse à la meilleure façon de faire… Et les choses n’étaient pas ainsi, avant. Avant, tout était spontané avec elle. Avant, il ne cherchait qu’à la faire sourire, parce qu’il aurait pu jurer sur tous les dieux que son sourire brillait plus que n’importe quelle étoile. Mais maintenant… Maintenant, il n’osait plus rien faire parce que quelque part, cette jalousie qui le rongeait n’avait de cesse de lui murmurer qu’elle n’était plus avec lui, qu’elle était à un autre, désormais. « J’veux pas te déranger. J’peux partir, si tu veux être seule. » Parce que ça fait longtemps que ma compagnie ne te suffit plus et que tu préfères celle d’Uriah. Remarque acerbe qu’il retient, parce qu’il ne veut pas être ce genre d’ami. A bien y réfléchir, il ne veut pas être son ami tout court. Il veut plus, toujours plus avec elle, mais il se contentera de ce qu’elle voudra bien lui offrir. Au diable la fierté et l’orgueil toujours plus abimé par cette situation délicate – il pouvait endurer tous les affronts, pour un moment avec elle.
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@elias campbell & marlene -- nuit du 02 au 03 avril 2021 

Elle a toujours aimé la nuit, Marlene. Moins certainement quand l’obscurité lui rappelle des nuits d’infortune et de cauchemars permanents, là où les tragédies se répètent et lui rappellent ô combien ils ont tant perdu ce jour-là. Mais pourtant, il y a toujours cette partie d’elle qui trouve dans cette obscurité quelque chose de rassurant. Le ciel parsemé d’étoiles veillait sur les chemins de la colonie, la quiétude comme seul souffle de vie. Le bonheur pour une femme qui a toujours préféré le bruit des rouages aux voix humaines. Dualité évidente quand on sait à quel point le fils d’Apollon est son phare depuis l’aube de son adolescence. Mais, la nuit a toujours fait brûlé son âme d’une autre façon. Elle n’a jamais su dire pourquoi mais alors qu’elle se refusait de prétendre aux ténèbres, la façon dont le feu brûle plus vivement dans l’obscurité l’a tout droit attiré vers la personnification de la nuit elle-même. Et elle a un soupir ce soir là. Parce que les nuits écossaises n’ont rien des nuits d’autrefois. Ca fait bien longtemps que les nuits ne la comblent plus autant qu’avant, qu’elles revêtent seulement des goûts de nostalgie et de mélancolie cruelle. Elle pourrait prétendre que seul Kvalir est la cause de tout cela. Cela serait en partie véridique, la prise de risques de devoir se réadapter aux autres, à ceux qu’elle ne connait pas, depuis deux mois déjà, déplait fortement et fait sombrer tous les moments de solitude tant appréciés dans un spleen désagréable. Au fond, elle sait que ce n’est pas seulement pour cette raison là que l’autrefois semble plus harmonieux mais s’y refuse à y penser. Les maux ne sont que rappels quand les yeux s’accrochent et se délaissent pour la beauté d’une lumière apaisante quand l’obscurité l’attrait toujours sans compter.

Elle ne dort pas car les rêves sont comblés de souvenirs d’une colonie bien réelle qui a été sa maison plus que ne l’a jamais été la ferme texane dans laquelle sa mère et elle aimaient s’éveiller le matin. Tout lui manque et l’Ecosse la dépite. Alors, ce soir-là, elle profite du calme de son dortoir pour s’échapper dans les murs de grand château aussi intriguant que dépaysant. Les doigts sont enroulés sur un vieux carnet aux pages écorchées d’encre là où les idées coulent sur le papier et la satisfont. Ses pas la mènent tout droit vers la cour intérieure de l’aile principale, le silence comme seul accompagnement et des pensées pour son père plus que pour les autres comme seule source d’inspiration. Une mèche rousse glisse devant ses yeux quand enfin, Marlene s’assoit sur un banc en pierre et commence à s’inspirer du feu, de l’invention et du bruit qu’elle préfère et qu’elle arrive à faire résonner dans son esprit ; celui du marteau qui forge le fer. Les minutes passent et les idées fusent. Ca l’apaise et elle oublie. Elle oublie que le cœur s’agite mais s'essouffle tout autant quand sa flamme ne brille plus de la même intensité.

Des pas s’approchent et les yeux se redressent seulement quand l’inconnu est à sa hauteur. Mais, ce n’est pas un inconnu. Marlene reconnaîtrait entre mille la profondeur de ce regard, les lueurs aussi sombres que belles qui s’amplifient une fois la nuit tombée et qui lui font aimer le crépuscule avec une intensité si importante que son feu brûle intensivement. Il est la personnification même de ce que la texane aime dans le monde déclinant mais qui s’échappe aussitôt quand elle a l’impression de toucher à nouveau ce qu’ils sont, ce qu’ils ont été, ce qu’ils auraient pu devenir ensemble. Elias. Quand leurs yeux se croisent, le cœur rate un battement et elle se maudirait presque de voir que le temps n’a pas su la guérir de cette maladie inachevée qu’elle éprouve pour lui. Ça aurait dû, non ? Depuis tout ce temps ? Alors pourquoi, par tous les Dieux, Elias est encore la source de ce feu intense ? Elle ne sait pas quoi répondre. Ils n’ont d’amis que le nom, c’est superficiel et ça lui déplaît. Ça n'a jamais été ainsi entre eux et elle imagine bien être la source de tous leurs problèmes. Si seulement l’obscurité ne l’avait pas tant effrayée quand les songes qui la hantaient l’éveillaient, transie de peur. Le « Non ! » quitte trop précipitamment ses lèvres pour ne pas être le reflet de sa volonté de l’avoir à ses côtés. Enfin, comme avant, elle aurait tant aimé mais l’appréhender du bout du doigt dans une nuit qui faisait écho à celles où Elias et Marlene étaient devenus bien plus, la satisfait déjà. Un peu, pas totalement. « Reste s’il te plait. » Ne me quitte pas à nouveau ; songe-t-elle puissamment alors que d’un regard, elle désigne la place libre à côté d’elle. L’orgueil est délaissé pour la tendresse que la rouquine n’a dévoilé qu’à lui, qu’au Soleil. Douceur sous ses aspects revêches et insociables quand elle ne brille pourtant que par la présence d’Uriah et d’Elias à ses côtés. Ses doigts referment doucement le carnet et elle ne sait pas quoi dire. Alors ses yeux délaissent la beauté de ce profil qu’elle connait par cœur, autant par la douceur de ses caresses que par des yeux avides de connaître la place de chaque tâche de rousseur pour contempler les étoiles. Le coeur bat fort, sans vouloir pour autant que tout cela s’arrête parce que Marlene se sent vivante avec lui à ses côtés et regrette. Regrette d’être si peu compréhensive et d’avoir tant haï leur dispute qu’elle les avait fait rompre bien des années auparavant, regrette de l’avoir vu aimer d’autres qu’elle, regrette tant de choses. Alors supporter le coeur battant d’intenses émotions ne lui semble pas être le plus intolérable. L’avoir près d’elle et ne pas pouvoir l’aimer comme jadis, ça, par contre, c’est insupportable. « Insomnie ? » Demande-t-elle en glissant à nouveau son regard sur lui. Elle le connaît par cœur Elias qu’elle connaît déjà la réponse à cette question. Alors, ses lèvres se pincent dans une moue déplaisante et souffle dans un conseil tendre, qui prouve ô combien les années continuent de les séparer, il est et restera toujours une priorité. « Tu as songé à demander aux infirmiers de t’aider ? Peut-être que chez les autres demi-dieux, ils ont quelque chose qui t’aidera à t’endormir ? » Egoistement, elle n’en a peut-être pas envie parce qu’après tout, la nuit n’est jamais aussi belle que quand il est là. « Mais ça serait dommage de rater une aussi jolie nuit, non ? » De nous rater tout court. A nouveau.
(c) mars.
Elias Campbell
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“Say you won't let go.” La lune éclaire le visage de Marlene d’un halo clair et il a bien l’impression qu’elle est plus belle que jamais. Il remarque à peine ses traits tirés à cause de la fatigue d’une nuit visiblement trop courte tant son regard se perd sur la perfection qu’il retrouve, de ses iris bleus aux taches de rousseur parsemés sur ses joues. Et Elias sait qu’il est supposé ne plus l’aimer – ils ne sont plus ensemble depuis des années, des années au cours desquels il n’y a rien eu de plus que ce semblant d’amitié qui ne lui convenait pas. Il n’y arrive pas, pourtant. Il a essayé, quelques relations supposées l’aider à se débarrasser de ses sentiments tenaces mais rien n’avait changé. C’était elle qui hantait ses pensées, elle qui troublait son palpitant par sa simple présence. Un simple regard sur ses traits divins et il sentait déjà ces envies qu’il s’efforçait d’étouffer se manifester à nouveau – de la plus simple à la plus folle, des mains se frôlant sobrement à l’étreinte passionnée. Mais il ne peut plus rien avoir de tout ça et l’idée lui tord l’estomac, autant que celle de partir parce que ce serait ce qu’elle désire. La spontanéité de sa réponse le soulage, parce qu’elle ne se contente pas de le contredire pour ménager ses sentiments. Elle a l’air de véritablement vouloir qu’elle reste et ça suffit à réchauffer un peu son cœur. Et Marlene ne s’arrête pas là, elle lui demande de rester – et c’est tout ce qu’il a toujours voulu entendre. Qu’elle, qu’Uriah, que l’un d’eux ne lui demande de rester, ne le raccroche à ce qu’ils sont, lui qui se sentait dévier un peu plus chaque jour loin d’eux. Il sait bien qu’il est en partie responsable. La nuit n’a su trouver les bons mots pour exprimer son ressenti, déjà quand tout allait bien avec eux. Il est de ceux qui ne savent pas, de ceux qui ont l’impression que les mots ne sont jamais assez forts. Il préfère montrer, attentions parfois discrètes mais ô combien sincères qui n’étaient que des témoignages de son affection. Elias lui offre alors un sourire, sincère, tandis qu’il s’installe à côté d’elle. C’est étrange, cette sensation d’être prés d’elle sans l’être suffisamment, sans pouvoir franchir cette distance les séparant encore.

Le fils de Nyx acquiesce, tête qu’il tourne vers la rousse. Après tout ce temps, elle le connaissait encore, sans doute mieux que quiconque – à l’exception d’Uriah. « Hm. Certaines choses ne changent pas. » Que ce soit au camp, quand tout allait pour le mieux, ou ici, les insomnies ne le quittaient pas. Il avait fini par se dire que c’était le prix à payer, quand on représentait la nuit. Les questions lui font hausser les épaules. L’idée l’avait effleurée, sans qu’il ne franchisse le cap. Il n’avait qu’une confiance modérée en ces autres demi-dieux issus de panthéons différents du sien. Leur confier ce problème qu’il rencontrait régulièrement, leur confier son sommeil… Il n’y parviendrait pas. Il voit bien l’inquiétude sur les traits de son visage, et si savoir qu’elle s’inquiète encore pour lui fait battre son cœur un peu plus vite, ne pas pouvoir apaiser ses craintes le désole. Alors il détourne le regard, observant les feuilles des arbres face à eux s’agiter sous la brise légère. « J’y ai pensé mais… tu me connais. J’leur fais pas vraiment confiance. » Elias avait déjà consulté certains demi-dieux grecs lorsqu’ils étaient encore dans leur camp, sans réel succès. Ce n’était pas ici qu’il tenterait l’aventure, du moins, pas maintenant. Et forcément, qu’il approuve Elias. Comment pourrait-il en être autrement, alors que cette nuit lui permet de retrouver Marlene, même le temps de quelques instants volés ? « J’dois avouer que je ne m’attendais pas à une nuit aussi douce. » Qu’il parle de la météo relativement clémente ou de leur rencontre, il n’ira pas jusqu’à le préciser. « Mais si j’peux être honnête… Si les insomnies me permettent de passer du temps avec toi, alors ça en vaut la peine. » Et alors qu’il tourne la tête et que leurs regards se croisent, sa propre franchise le surprend. Peut-être que c’est ce qui arrive, quand les sentiments s’accumulent année après année – ils finissent par déborder dans des aveux murmurés au creux de la nuit. Aussitôt, il détourne le regard, comme s’il craignait que ce désir manifesté ne vienne chambouler l’équilibre précaire de leur relation. « Et toi, alors ? Tu devrais déjà dormir, avec les autres. » Elle devrait se reposer, se ménager, tout ce qu’il était lui-même incapable de faire. Ses yeux sombres se posent sur le carnet posé sur ses cuisses. « Tu me montres ? » Question posée alors qu’il tend le bras vers le carnet, le pointant du bout des doigts – et si sa main frôle la sienne, décharge électrique qui le parcoure malgré la légèreté du contact, le demi-dieu tente de ne pas montrer son trouble. Quelques minutes à peine en sa compagnie et déjà, il avait l’impression de perdre pied alors qu’il tente au mieux de garder le contrôle sur ce tumulte d’émotions que Marlene déclenchait en un regard.


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@elias campbell & marlene -- nuit du 02 au 03 avril 2021 

Compagne depuis l’aube de leur relation au crépuscule de celle-ci, la nuit a été depuis toujours partie intégrante de leurs liens. Et le retrouver là sous la lune qui fait étinceler le fils de Nyx d’un charme encore plus attractif, ça évoque une multitude de souvenirs. Du plus heureux au plus malheureux. Des lèvres qui s’embrassent et qui se délaissent, des cœurs qui s’unissent et déchirent, des mains qui se lient et se délient. Alors, quand il faut saisir l’opportunité de l’avoir à ses côtés, cette fois-ci sans s’inquiéter du monde, Marlene saisit l’occasion. Car la nuit est trop belle pour la passer seule. Elle l’est encore plus quand il est là et que ses propres yeux se posent sur Elias. Il a le charme d'une galaxie, il l’a toujours eu et il fait brûler son cœur d’une flamme incandescente quand le jour fait briller sa flamme d’une lumière vivace. Alors quand il s'assoit à ses côtés, c’est déjà un petite victoire. Car même dans cette amitié superficielle, même si rien n’a le goût des jadis, même si tout est insipide sans la chaleur de ses doigts entre les siens, ils sont ensembles et ça comble déjà Marlene. Car il lui échappe et elle est incapable de trouver la solution pour le retenir auprès d’elle. Jusqu’à ce que la mort les sépare.

Heureusement pour eux, certaines choses ne changent pas et Elias le souligne bien. Lui, sujet aux insomnies, se voit offrir par sa mère une nouvelle nuit sans repos. Un prix à payer pour être l’héritier de la nuit et une confiance peu offerte aux gens des autres panthéons. La texane le conçoit : rien chez les autres ne lui attire confiance et sympathie. Les rares qui ont su attirer son oeil observateur ne pourront pourtant pas de sitôt être qualifiés d’amis. Il leur faudrait encore plus de temps pour s’habituer aux murs de Kvalir et apprivoiser les autres demi-dieux. « Je comprends. Ils me semblent si… si différents de nous mais parfois tellement similaires. » Ils sont déroutants, encore plus certains romains car bien différents des préjugés dépeints dans la rivalité gréco-romaine. C’est certainement pour ça que Marlene s’accroche encore plus aux gens de son panthéon car ils sont ses points de repère depuis l’aube de son adolescence. Encore plus quand les demi-dieux s’appellent Enea, Uriah ou encore Elias. Peut-être que cette nuit douce signera enfin un renouveau plus significatif de la nuit et du feu, l’un éclairant l’autre avec force, l’autre l’attirant par l’éclat des étoiles qui font briller ses prunelles de mille feux.

Elle sourit avec tendresse quand il l’avoue que cette nuit passée avec elle en vaut la peine, peu importe les dégâts sur son sommeil. Elle ne peut pas ignorer le battement de coeur qui se loupe et la chaleur qui l’enflamme. La vérité avouée à demi-mots la percute autant que la franchise d’Elias, débordant d’un intérêt pour elle qu’elle pensait éteint chez lui pour l’avoir vu aimer d’autres femmes après elle, quand elle n’avait eu d’yeux que pour lui encore bien des années après, encore aujourd’hui. Leurs yeux se rencontrent, intenses, une demi-seconde avant que son ami ne détourne le regard. Ça n'a duré que peu de temps mais elle est persuadée que ce qu’elle a vu dans ses yeux fait écho à ce qui fait cramer ses iris azurées. Marlene ne sait quoi dire tant le moment s’est évaporé immédiatement et préfère chérir l’instant que d’avouer que, elle aussi, les nuits semblent toujours plus agréables quand il lui fait éprouver cette pléiade de sentiments. Aussitôt, retrouvent-ils alors l’équilibre précaire de leur amitié, basée sur des sentiments amoureux jamais évaporés, respectant ce qu’ils furent bien avant que Cupidon ne vienne s’en mêler. « Un cauchemar. » Avoue-t-elle en réponse à sa question. Des cauchemars qui avec les années se sont fait plus espacés, plus rares, quitte à disparaître pendant de longues périodes avant de renaître dans des périodes de bouleversement. Kvalir en est un, de chamboulement et elle échangerait n’importe quoi pour retrouver le confort de la colonie. « Mais ça va aller. Car je sais qu’on est tous en sécurité ici. Que tu es en sécurité. » Car c’est ce qui a toujours compté ? Que le Soleil et lui soient toujours sains et saufs, encore plus dès lors qu’elle était revenue de cette quête désastreuse. Et ce, même si elle se sentait plus en sécurité en plein jour que dans une nuit sombre, là où Hypnos la torturait de rêves sordides et de souvenirs cruels.

Leurs doigts se frôlent quand il pointe son carnet et l’envie d’entremêler ses doigts avec les siens la brûle si fort qu’elle doit supplier les dieux de lui offrir miséricorde. Elle ne peut pas. Car s’ils en sont là aujourd’hui, c’est de sa faute, n’est-ce pas ? Et elle devrait le laisser partir, elle avait essayé de le faire, de se taire et de supporter de le voir loin d’elle. Elle n’a jamais réussi à se passer de lui car de tout temps, le souvenir du goût de ses lèvres lui rappelle ô combien son cœur bat dangereusement pour l’obscurité et aimerait tant battre à nouveau comme cette ancienne harmonie. « Toujours. » Souffle-t-elle en rapprochant ses genoux de ceux d’Elias, le carnet positionné sur leurs genoux. Les iris croisent quelques instants ceux de l’homme et les lèvres s’étirent dans un sourire en coin, troublée par cette proximité légère qu’ils ne partageaient pourtant plus. Les doigts tournent les pages et montrent celles où l’encre est encore fraîche, plans et idées accompagnées d’annotations, certaines en anglais, d’autres en grec ancien. « Ce sont deux trois idées pour le château, pour de nouveaux systèmes de défense qu’on pourrait utiliser. » Rien de bien important et de significatif à en croire l’intonation prise par Marlene. Car elle a l’habitude de bricoler et d’inventer que le moindre plan simple ne lui apporte qu’une modestie légère, tant elle s’est habituée mais continue de chérir le plaisir de l’invention. « Quand je suis seule, Papa m’inspire. Tout me semble plus simple quand je réfléchis et que j’imagine le monde à travers la conception et la technologie. » Explique-t-elle en observant schémas et commentaires, et  venant en corriger certains tout en parlant. Une fois fait, ses yeux se plongent dans ceux d’Elias et n’ignore pas ce que la profondeur de son regard lui fait ressentir. Elle aimerait parfois tant que la raison prenne totalement le pas sur son cœur bien gardé et lui fasse oublier que le fils de Nyx, d’un simple regard, avec de simples mots, est capable de bouleverser tout son univers par la simple révolution de son monde autour de lui. Autant qu’elle ne voudrait jamais s’acquitter de l’attirance éprise qu’elle ressent pour lui. Alors, elle souffle, le coeur battant : « Tu aimes ? » Reste à savoir de quoi elle parle. Des croquis ou d’eux renouant bien plus qu’ils n’ont pu le faire ces derniers temps.

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“Say you won't let go.” Encore un point sur lequel ils se rejoignent et Elias n’est nullement étonné de constater que la méfiance éprouvée envers les autres panthéons est présente chez Marlene. Elle non plus, ne s’ouvrait pas facilement. Au sein de leur trio, c’était Uriah le plus sociable, celui qui allait le plus facilement vers les autres. Et les autres étaient facilement attirés par leur soleil, papillons de nuit se ruant vers lui pour se heurter à sa chaleur. Et ça ne l’avait jamais dérangé, Elias, quand bien même il s’était toujours montré d’une méfiance qui n’avait d’égal que son désir de les préserver tous les deux. Ça ne le dérangeait pas tant qu’il revenait toujours vers eux, tant qu’il conservait sa place à leurs côtés. Marlene était plus exclusive et laissait peu d’âmes s’approcher d’elle, à juste titre. Le fils de la nuit estimait qu’ils étaient peu nombreux à mériter son attention et son affection. Lui-même n’était pas tout à fait sûr d’en être digne. Il ignore ce qu’il a pu faire pour être chanceux au point qu’elle ne lui ouvre son cœur quand bien d’autres auraient rêvé d’avoir cette chance. C’était lui qu’elle avait choisi, le comblant d’un bonheur qu’il n’aurait su décrire. Et comment pourrait-il espérer l’oublier, quand son cœur se tort encore sous l’effet de la passion qu’elle réveille chez lui ? Il ne pourra pas l’effacer, parce qu’elle est ancrée au fer rouge dans ses chairs. Mar est le feu qui crépite quand il est seul, dans l’obscurité, et qui lui rappelle qu’on l’attend, quelque part. Elle est cette lueur à laquelle il s’accroche, cette chaleur qui lui permet de ne pas sombrer dans un monde trop souvent glacial. Et celles qu’il a tenté d’aimer ne sont que des braises envolées à la moindre contrariété, quand son amour pour elle brûle encore de la plus passionnée des manières même en dépit des obstacles rencontrés.

Et la force de ses sentiments le poussent à s’inquiéter pour elle. Parce que si le fils de Nyx est ravi de tomber sur elle, il ne peut louper les cernes qu’il aurait voulu faire disparaître sous la pulpe de ses doigts. « Tu veux en parler ? » Lui qui aimerait la protéger des cauchemars et autres monstruosités pouvant peupler son esprit réalise qu’il ne connaît pas vraiment la teneur de cette terreur habitant ses rêves. Parce que ce n’est plus en lui qu’il se confie depuis des années, rappel amer qu’il tente de chasser. Pas maintenant. Il ne veut pas écouter l’amertume qui le ronge depuis qu’ils ne sont plus ensemble, pas alors qu’une sorte de sérénité semble régner entre eux. Le garde prend sur lui, remarques acerbes qu’il réprime alors que ses pupilles la détaillent – et le palpitant se réchauffe une nouvelle fois sous l’inquiétude qu’elle éprouve pour lui. « On va bien. Je vais bien. » Il ne comprenait que trop bien ce besoin viscéral de s’assurer que les autres se portent bien. Ce devait être plus oppressant encore pour Marlene après cette quête qui avait mal tourné et qui l’avait changé. Leurs mains se frôlant lui permet de chasser ses inquiétudes brièvement. Un simple contact, anodin, et tout semble se réveiller. Il se souvient de tout, Elias. Des baisers échangés quand ils se croisaient une poignée de secondes au camp, de son corps qui se nichait entre ses bras alors qu’ils profitaient d’une soirée autour du feu, de ses doigts parcourant la moindre parcelle de peau pour mémoriser chaque détail afin d’en tracer une carte mentale, de la première fois où il a véritablement lâché prise avec elle, parce qu’elle le rassurait suffisamment pour savoir qu’elle n’aurait pas peur de l’obscurité qui viendrait les recouvrir. Souvenirs vivaces, brûlants, qui ne font rien pour aider à calmer les battements de son cœur. Marlene n’aide pas quand leurs genoux se touchent mais pour rien au monde il ne se déferait de ce contact qui arrive trop peu souvent à son goût. Le carnet est ouvert, révélant plans, schémas et annotations en tout genre. Elias examine chaque page avec un intérêt sincère. Il a toujours été fasciné par l’ingéniosité de la demi-déesse, elle qui pourtant agissait comme s’il s’agissait de création banale, alors même qu’il les trouvait diablement intéressantes. Son regard se pose quelques instants sur sa silhouette alors qu’elle explique sa façon de faire et il ne peut réprimer ce sourire qui étire ses lippes quand il la voit ainsi. Elle est belle, Marlene, quand elle s’agite et se perd en explications passionnées, quand son feu brûle plus fort encore. Il ne parvient pas à détacher son regard d’elle, même quand elle lève à nouveau la tête vers lui et que leurs regards se croisent. Le fils de Nyx a presque l’impression qu’il peut voir la flamme briller au fond de ses pupilles – et il ignore si c’est dû aux explications données ou à leur proximité retrouvée. Question qui semble tant englober, en même temps qu’elle pourrait ne rien vouloir dire. Il serait facile de s’arrêter au sens premier de sa question, alors même que la situation les pousse à voir plus derrière ces mots qui ont l’air si ordinaires. « J’aime beaucoup. » Elle, eux, ces rapports moins factices que ce à quoi il s’était habitué. « J’sais pas si tu réalises à quel point t’es exceptionnelle. » Perdu dans ce regard pour lequel il était prêt à affronter les créatures les plus dangereuses si ça signifiait qu’elle se portait bien, il ne réalise pas tout de suite l’aveu qui quitte ses lèvres. Son regard dérive vers cette bouche qu’il pourrait si facilement capturer dans un baiser fougeux – il lui suffirait de se pencher, au fils de la nuit, de franchir ces quelques centimètres les séparant, de glisser une main dans ses cheveux pour l’attirer à lui. Il se perdrait volontiers dans un baiser qu’il voudrait faire durer des heures, heures passées à goûter à chaque parcelle de sa peau pour en réapprendre le goût. Mais il ne peut pas. Ils ne sont plus Marlene et Elias, ils ne sont qu’eux, loin l’un de l’autre. Il s’écarte brusquement comme si on venait de le brûler, carnet sur leurs genoux qui tombe alors. Il saisit l’occasion pour se pencher et s’en emparer, creusant un peu plus cette distance entre eux. « J’veux dire… Tes créations sont vraiment exceptionnelles. » Comme si ça suffirait à rattraper ce qu’il avait dit. Il se redresse, lui tend son carnet en veillant bien à ne plus la toucher – son contrôle est trop précaire pour qu’il se risque à ces contacts, même si infimes, sans le perdre totalement. « J’le pense vraiment, Mar. T’as toujours des idées intéressantes et qui nous servent à tous. » Parce que même si la Nuit semblait vouloir se rattraper, il ne désirait pas que le Feu ne se méprenne sur la sincérité de ses mots. Il ose enfin à nouveau poser les yeux sur elle. « Tu les as déjà montrés à quelqu’un ici pour que tes plans puissent être mis en place ? » Il continue sur le terrain de ses créations – c’est plus sage, plus raisonnable, alors même que c’est l’inverse de ce qu’il voulait être en sa présence.



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