lost in another life ; (soheila)

Invité
Invité

avatar
infos
more
irl

to forget that we ain't fine
Déambulations apparemment sans fin dans les tripes de Kvalir, tu ne sais pas vraiment où tu vas, ni ce que tu veux vraiment faire. Un trop plein d’énergie qu’il te faut à tout prix évacuer, une incapacité terrible à tenir en place qui te pousse à bouger sans trop savoir ce que tu as besoin de faire. La logique te pousse à faire un tour du côté de l’arène ; peut-être qu’une session d’entrainement parviendra à calmer ces ardeurs dont tu ne sais que faire. Cependant, une fois sur place, tu te rends compte que tu n’en as tout simplement pas envie. Tu observes les valeureux combattants s’affronter dans ce qui se veut être une ambiance bon enfant et malgré tout rigoureuse. Ça te rappelle les entrainements au camp Amon, ça te rappelle ce qui te semble être une toute autre vie. Et il y a ton coeur qui se serre dans ta poitrine ; tu ne te sens pas chez toi, ici. Chez toi, c’est le camp Amon. Ça l’a toujours été. Ça le restera. Les deux mois passés depuis votre déménagement précipité n’ont rien changé à cette amertume que tu ressens à l’égard de tes Dieux ; tu as râlé, tu as soupiré et tu as ragé, mais tu t’es éxécuté malgré tout. Parce que tu es bien incapable de désavouer les Dieux, parce que tu es bien incapable d’aller à l’encontre de la volonté de ce Dieu qui te sert de père (parce qu’il a toujours été le seul à te revendiquer sans honte, ni difficulté). Tu n’aimes pas Kvalir, mais tu ne le détestes pas non plus. Tu es tout simplement indifférente et peu à l’aise avec le château. Le camp Amon te manque terriblement, en cet instant précis. Tu crèves d’envie de retourner chez toi, de te détacher totalement de tous ces troubles qui vous ont poussé à vous unir à ces autres panthéons dont tu ignores tout.

Mais n’est pas demi-dieu qui veut, il te faut donc te résoudre à mener une existence chaotique et imprévisible.

Tu soupires lourdement, te détournant des nombreux demi-dieux qui s’entrainent. Aujourd’hui tu ne t’entraineras pas, tu n’as pas le coeur pour ça. Alors tu tournes les talons et tu sors de l’arène sans un regard par-dessus ton épaule. Tu t’en vas comme tu es venue ; silencieusement, discrètement. Et tu ne sais pas encore où tes pas te mèneront, tu ne sais pas encore où tu iras … Peut-être que tu pourrais aller voir si Narcis, ta nouvelle connaissance et potentiel ami, était disponible pour discuter ou tu ne sais pas trop quoi. L’idée te paraît assez tentante, mais tu dois avouer que tu ne sais pas trop où tu pourrais le trouver et comment ton envie soudaine de communiquer serait reçue ; tu as peur d’être rejetée, une fois de plus. Tu hésites, puis finalement tu te résouds à ne rien faire. Tu préfères rester dans l’incertitude plutôt que d’être ouvertement rejetée, ça te ferait bien plus mal que cette inaction dont tu ne parviens pas à te détacher. Alors tu t’en vas, sans trop savoir où. Tu prends la direction du château, tu as les yeux rivés sur tes pieds, perdue dans tes pensées. C’est une véritable chance que tu n’aies bousculé personne jusqu’à ce que tu arrives au hall d’entré du château. La chose se produit dans le hall, ce qui n’est pas surprenant en soi ; le hall est un haut lieu de passage, où les demi-dieux et créatures vont et viennent au gré de leurs envies. Tu es tirée de tes pensées lorsque ton corps heurte celui d’une autre ; immédiatement, tu recules de quelques pas et tu lèves les yeux vers un visage féminin. Ton estomac se tord alors que des mots d’excuses roulent déjà sur ta langue. « Désolée, je ne regardais pas où j’allais. » admets-tu sans hésiter.  Tu as cet air gêné absolument sincère, cette grimace embarrassée qui en dit long sur ce que tu ressens. « J’espère que je ne t’ai pas fait mal … ça va ? » que tu demandes ensuite, soucieuse. Tu ne voudrais pas que ton manque d’attention lui ai causé le moindre souci.

(c) AMIANTE

Aller en hautAller en bas