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what if? + arham

Lina Mattoso
voice of the gods

Lina Mattoso
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fc & crédits : bruna m. (mgt)
missives : 8
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irl

What if I'm down? What if I'm out?
What if I'm someone you won't talk about?
I'm falling again


Les paumes frôlaient la verdure dont ses phalanges accompagnaient la croissance du don qui coulait contre ses veines, le visage tiré par la fatigue caractéristique de ces derniers jours. Ici, elle était en paix, libre et sans contrainte, parce que les serres ressemblaient au mieux à ce qui, un jour, fut sa maison, sa famille. Elle avait alors tendance à s’imaginer à nouveau comme enfant, dans les champs, les doigts touchant doucement la peau d’Arham pour s’assurer qu’il ne l’avait pas quitté pendant qu’elle s’évadait dans ses pensées. C’était doux, ces souvenirs d’un autre temps, mais aussi terrifiant, de cette douleur au creux de l’estomac, qui offrait un rappel tenace qu’elle n’avait jamais été réellement à sa place dès qu’elle souhaitait s’intégrer quelque part.

Sa naissance, par de nombreuses fois, fut contestée lorsqu’elle tentait de s’intégrer. A son grand regret, elle avait essayé, et s’était raccrochée à la plus tempétueuse des âmes jumelles. La seule personne qui la faisait sentir chez elle, c’était lui. Dans tout le naturel où elle cherchait à se faire une place, la meilleure était à ses côtés, inlassablement. Elle préférait lorsqu’il ressentait la même chose, mais savait pertinemment que les sentiments qui le dévoraient le poussait à se sentir étranger même à ses côtés, mais que jamais il ne lui ferait regretter cette décision.

Mais autour des pousses, les idées qui avaient tendance à se cogner dans son esprit, s’évadaient pour qu’elle ne fasse qu’un avec la nature. Comme si sa mère lui avait donné cette capacité en sachant d’avance que Lina ne saurait s’écarter des pensées noircies par le souci sans une intervention qu’on pourrait presque nommée divine. Alors, l’enfant devenue grande acceptait de s’ouvrir à autre chose pour sa propre sérénité : passer première, pas trop longtemps, juste assez pour se retrouver. Et alors qu’elle ressentait tous les bienfaits de cela, elle se vit rayonner juste assez, surprise que son corps saisisse ce moment pour lui montrer que, parfois, il n’y avait besoin que de peu.

Telle un miroir, son vrai soleil à elle s’avança, le coeur léger qu’il ne l’oublie jamais, même quand ses invitations tendent à être le moins passionnantes. Elle l'accueilla silencieusement, lui offrant simplement sa main à saisir pour qu’ils s’adonnent à leur tâche du jour, frôlant ensuite de la main une boucle qui rencontrait son front, cachant la vue de ses jolis yeux. Un merci invisible, doux, mais franc, d’être là.

J’ai l’impression de retrouver ta maison ici.” L’ancienne. Celle qui l’a sauvée elle. Un panier en osier sous le bras, elle flanaît entre les allées, un sourire aux lèvres. Des douces fragrances réveillaient sa mission, et elle montra alors une pêche accrochée à une branche. “Celle ci ?” La portant près de son nez, elle tentait de juger si le fruit méritait de rejoindre sa récolte. Dans sa bonne humeur exacerbée par la présence d’Arham, elle avait fait pousser une nouvelle branche en train de fleurir sur l’arbre fruitier. “Oups, ce n’était pas le but…” Elle laissa s’échapper de ses lippes un rire léger, en observant sa création impromptue. Cela ne pouvait pas faire de mal, mais ses forces étaient grandement limitées par sa fatigue, une bonne chose qu’elle était entourée de quoi se remettre un peu d’aplomb. “Tu vas bien ? Les journées sont si chargées que j’ai l’impression d’avoir disparu des mois, même si on s’est vu il y a quelques jours…” Elle voudrait l’aider à s’installer de manière plus sereine, mais elle connaissait son aversion pour ces endroits. Il faisait cela pour elle, et un brin pour sa sécurité. Mais clairement pas par plaisir.

Et c’était l'une raison pour lesquelles elle regrettait de ne pas être plus forte.

Plus présente.

Plus.
Arham al-Masri
voice of the gods

Arham al-Masri
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présence : présente
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défaut fatal : l'insubordination, l'animal ne supporte pas de se faire imposer une décision, prend les siennes sans se soucier de l'ordre du monde.
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Eh, Vous !
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irl

Et si la terre est sombre, et si la pluie te noie
Raconte-moi, qu'on puisse trembler ensemble
Et si le jour ne vient pas, dans la nuit des perdus
Raconte-moi, qu'on puisse crier tout bas


Le jeune homme sort du château pour profiter d’un moment avec la nature avant l’heure du dîner. À ce moment, il devrait rejoindre les cuisiniers pour préparer les différents plats qu’ils offriraient aux pensionnaires du château pour les sustenter, les contenter, leur donner une impression de maison quand ils sont pour la plupart sur une terre qu’ils ne connaissent pas pour effectuer une mission dont ils ne connaissent ni les tenants, ni les aboutissants. S’il affectionne sa fonction qui lui permet d’entrer au contact de plusieurs personnes différentes et de cuisiner des plats provenant de tous les endroits au monde, de les faire voyager, de la faire voyager même si elle n’a pas les bons papiers, Arham doit admettre que le travail est colossal. Parfois, il se demande s’il fera ça bien, d’autres fois, il se demande s’il fera mieux que la veille parce qu’il n’avait pas le droit à l’erreur, chaque journée, il devait assurer, tenir compte des différents régimes, convictions alimentaires, conserver l’idée qu’il devait nourrir des régiments, des guerriers qui avaient chacun leurs habitudes et leurs préférences.

Il avait également sa manie de penser à l’environnement, au contexte dans lequel il préparait les plats et dans lesquels il vivait sa vie. Sortant sa flûte, il commence à en jouer comme pour assurer à la nature, aux champs et aux plants qu’il serait toujours présent pour veiller sur ces derniers, pour les remercier pour toutes les ressources qu’ils leur apportaient. C’est en jouant cette musique qu’il se sent à sa place, plus que jamais connecté à toutes les forces de vie, lui qui se raccroche aux humains alors qu’émotionnellement, il voudrait faire comme son père, fuir pour se consacrer uniquement aux arbres, aux forêts, loin de la bêtise humaine. Les plantes lui manifestent leur amour, leur reconnaissance, et la seule chose qui le ramène dans le monde réel, c’est Lina.

La plus belle personne de la planète se retourne et l’accueille avec le sourire, passant sa main sur son front pour dégager son visage. Il baisse son arme, il baisse sa flûte, pour Lina, il retrouverait toujours contact avec le monde des humains. Les commissures de ses lèvres se redressent avec une timidité qui ne lui ressemble pas.

Lina lui dit qu’elle a l’impression de retrouver sa maison ici et pendant un instant, il perd son sourire, se rappelant de leur vie qui semblait bien plus simple de l’autre côté de l’océan. Riant, la jeune femme et lui pouvaient jouer toute la journée dans les champs avant d’aider les travailleurs et d’être récompensés par un panier de fruits frais qu’ils engloutissaient à la fin de la journée. « Moi aussi. » Il a l’impression de retrouver sa maison pas en raison de la nature, simplement parce qu’il est avec Lina.

L’incarnation de son cœur a un panier en osier sous le bras alors qu’elle parcourt les allées. Elle montre une pêche accrochée à une branche, lui demande s’il convient de prendre celle-ci. En compagnie d’une autre personne, il aurait probablement passé un commentaire salace sur le fait qu’il préférait d’autres types de pêches, mais il ne pouvait pas le faire en compagnie de son amie. Alors, il s’approche. Une fois derrière elle, il se penche près de son oreille pour lui murmurer : « Je dois t’en empêcher. » Empreint de malice, le ton est aimant alors qu’il referme délicatement sa main sur le poignet de la jeune femme : « Ce serait un pêché de prendre une aussi jolie pêche. »

Mine de rien, sa camarade avait fait pousser un autre fruit. Arham en oublie complètement ce qu’il est en train de faire alors qu’il le regarde grandir. Il sent le soulagement de la nature, des plantes environnantes, leur bonheur de se sentir en compagnies de personnes qui prenaient soin de la nature. « Il ne faut pas t’excuser. Il te remercie et il tient à te faire savoir qu’il prendra bien soin de ce que tu lui as offert. »

Arham guide le bras de Lina vers une autre pêche, trop molle, trop mûre, qui s’écrasait lorsqu’une simple pression était appliquée sur celle-ci. « Pour le moment, prenons plutôt les pêches qui sont sur le point de pourrir. Nous tenterons de leur donner une seconde vie et cela permettra au pêcher d’avoir les branches moins lourdes. »

Il retire sa main pour laisser la jeune femme se consacrer à sa tâche De son côté, il commence à cueillir les fruits qui commencent à pourrir avec prudence, chantonnant, sa manière de communiquer avec la nature, de lui transmettre ses émotions. Lina lui demande s’il va bien, lui confie qu’elle a l’impression d’avoir disparu pendant des mois, même s’ils se sont vus quelques jours auparavant. « Je me porte bien. » assure-t-il en prenant un fruit, caressant, du bout du pouce, le duvet de la pêche.  « Je suis chef cuisinier ici. Je dois m’occuper de la confection des plats, de leur préparation et aussi des menus. J’essaie de m’assurer que les repas plaisent à tout le monde, mais ce n’est pas toujours facile, je n’ai pas la prétention de faire de la véritable cuisine asiatique, par exemple, alors je dois m’entrainer encore et encore, tenter d’aider les cuisiniers, leur apprendre des techniques… J’ai été occupé avec la préparation du banquet d’accueil, mais je pense que c’est réussi. Tout le monde semblait heureux. Il n’y a rien de tel que la nourriture pour aider à socialiser… » En disant ces mots, il se rappelle de leur lieu de don collectif, de leur restaurant, de leur friperie, de leurs amis avec lesquels ils avaient passé tant de temps à travailler et boire des coups. Arham chasse rapidement cette pensée. Il pose la pêche dans le panier de son amie. Embarrassé, il se gratte l’arrière de la tête, se mordant la lèvre. « Désolé si je n’ai pas été trop présent. » Arham avait l’impression de s’être consacré à tout le monde, sauf à la personne qui lui était la plus précieuse et il avait beau aimé connaitre les demi-dieux, parfois, il aurait aimé rester, lui aussi, en compagnie des siens, des personnes qui étaient importantes. « Et toi, comment vas-tu Lina ? Tu t’es fait des amis ? Ton travail de psychologue n’est pas trop lourd ? » Arham ne connait pas vraiment le domaine, mais il se doute que Lina doit avoir beaucoup de visites, porter les tracas d’autres personnes en plus des siens. « N’oublie pas de faire attention à toi. » Les paroles sortent toutes seules, sans qu’il ne parvienne à les retenir. Arham a toujours été protecteur, doublement lorsqu’il s’agit de Lina.
Lina Mattoso
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What if I'm down? What if I'm out?
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I'm falling again


Par la simple pensée que son coeur vit la même chose, le sien s’emballe, petit oiseau épris de liberté qui tente de s’envoler. Par la plus grande simplicité, elle ne s’est jamais interrogée sur la façon dont sa pompe à sang a tendance à s’emballer en sa présence. Comme le reste, elle vit simplement cela, acceptant que des sentiments bousculant la frappent lorsqu’il est là. Tout pour que ça soit plus simple, que ça soit limpide, alors qu’il n’y a qu’un noeud complexe et solide, qui n’en fini plus de se resserrer. Enfouir au fond du navire des ressentis tumultueux pour ne pas s’interroger la nuit venue, c’était devenu sa meilleure solution.

Pourtant.

Son souffle caresse sa peau, là où des cheveux frôlent son cou, pour la terrasser d’un frisson qu’elle n’arrive pas à réprimer. Les yeux clos, elle trace mentalement le chemin de cette brise unique qui d’abord forme une arabesque contre son épiderme pour s’échouer dans l’atmosphère. Les lèvres pincées, elle boit les paroles qui s’échappent de sa bouche, sentant chaque mot en ricochet le long de sa clavicule. Hypnotisée, elle n’ose un geste, et quand il se saisit de son poignet, le toucher subtil qui l’habite alors pour lui rappeler qu’elle est ancrée au sol, et pas ailleurs, puisqu’elle se sent si légère qu’elle pourrait voler, et elle ne s’en rendrait pas compte. La lueur contre sa peau s’intensifie pour se trouver reflet de la lumière. Toujours par accident, elle retient un soupir et identifie les fourmillements significatifs contre sa paume : ce sont ses doigts, à lui, qui lui rappellent que leurs mains se touchent. Qu’il est là, pour elle, contre elle.

Et il ne la relâche pas. Il ne l’abandonne pas. Elle qui avait vu tant de personnes disparaître, contre leur gré, souvent, plus loin que la Terre, fréquemment, mais aussi pour s’échapper vers d’autres univers. Arham n’a jamais cherché à quitter le sien. Il est resté près d’elle, comme à cet instant. Comme si cela faisait trop longtemps que leurs âmes s’étaient éloignées, elles se devaient d’être proches, spirituellement comme physiquement. Lina n’arrive pas à cacher comme cela la contentait. Combien ses yeux dévorent les parcelles de lui qui lui apparaissent au regard. “Tu vois toujours le beau quand il ne m’apparaît pas.” Là où elle pense à l’erreur, il voit la vérité. Équilibre forcé de son côté, quand le naturel s'immisce partout sous son regard.

Elle se saisit du fruit qu’il montre et le voit laisser des traces subtiles de son jus contre ses doigts. L’odeur est divine, et elle imagine déjà les mets qu’il saura préparer avec. “Tu me feras un joli dessert ?” Alors qu’il la relâche, elle goûte les restes de fruits contre ses phalanges, histoire de s’assurer de sa cueillette. “Tu as un si bon instinct, c’est délicieux !” Lina n’a peu de temps pour manger. Parfois, elle oublie même de le faire, jusqu’à ce que son ventre la tiraille pour la rappeler à l’ordre. Elle sait bien, pourtant, que c’est mal. Mais son organisation reste à revoir. “Tout ce que j’ai goûté jusqu'à aujourd'hui était parfait. Il n’est pas simple de s’adapter à tant de saveurs différentes en si peu de temps, tu t’en sors particulièrement bien.” Poursuivant sa récolte, son esprit vagabonde jusqu’à la soirée d’accueil, et la culpabilité la ronge alors d’avoir raté cet événement, débordée par son autre rôle, qui demande parfois de mettre tout de côté. “J’en ai entendu beaucoup de bien ! Je n’ai pas pu être présente, mais je sais bien comme tu sais être accueillant. Par ta voix et ta cuisine.” Elle ne peut s'empêcher de préciser les deux lorsqu’il laisse quelques notes s’échapper de ses lippes, lui offrant un calme inespéré dans la tempête pressée qui se vit au sein des murs.

Ne t’excuse pas.” Elle se tourne vers lui, replaçant des mèches volages derrière ses oreilles pour ne pas se perdre. “Je n’ai pas fait mieux, la vie ne nous laisse pas toujours de répit." Elle s’échappe dans ses pensées pour rejoindre la dite soirée, où elle s’est trouvée à écouter une âme esseulée à la place d’une nuit sans soucis. Mais le soir, couchée, elle avait pu trouver le sommeil sans difficulté, le sentiment d’être à sa place. Utile.

Je vais bien. J’aimerais m’endormir plus facilement mais on ne peut pas tout avoir je suppose.” La nuit réveille ce qui est enfoui. La traversée de l'Amérique Latine, les disparitions, son père, sa sœur, dans un autre monde, loin du sien, inaccessible. La souffrance de devenir absente, le fantôme qu’elle déteste ainsi portée contre elle pour ceux qui compte. “Je me suis liée à quelques personnes, mais la ligne entre le patient et le comparse se doit d’être respectée. Je suis toujours plus attachée à nos anciens compagnons d’infortune qu’à de nouvelles têtes.” Elle n’a pas pris le temps, aussi, de créer auprès d’autres une amitié sensible, parce qu’elle n’attend toujours que de retrouver celle qui se vit en cet instant. Si elle aime être présente pour les autres, elle préfère s’attacher intensément à ceux qui font déjà partie de sa vie. Distraite, elle frôle les feuillages, sans vraiment vouloir répondre à la demande d’Arham. “J’essaie.” Un murmure qui se brise presque dès qu'il franchit ses lèvres. Se protéger, en grillageant les accès de son coeur et de son âme, pour ne pas être au prise du barbelé qui la transformerait en être ensanglanté. Le rouge sied les coeurs, pas les corps.
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